Abondance des stocks et production de pétrole de schiste américain : le marché pétrolier restera longtemps excédentaire (Goldman Sachs) - Maghreb Emergent

Abondance des stocks et production de pétrole de schiste américain : le marché pétrolier restera longtemps excédentaire (Goldman Sachs)

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Goldman Sachs estime que les prix du baril doivent rester bas pour « conserver l’ensemble du capital mis de côté et limiter les investissements dans le schiste jusqu’à ce que le marché soit rééquilibré ».

 

 

« Le West Texas Intermediate, le brut de référence américain, doit atteindre les 41 dollars le baril et le Brent les 42 dollars dans les trois prochains mois », prévoit la Banque d’affaires américaine Goldman Sachs.

Selon le site américain spécialisé dans l’économie et les finances Bloomberg, la banque américaine estime que le prix du baril doit rester à 40 dollars, tout au long de la première moitié de l’année 2015, en raison de la production de pétrole de schiste américain et de l’abondance de pétrole sur le marché mondial pour créer « un équilibre physique des marchés ». 

Un rapport de cette même banque cité par Bloomberg indique que les stocks de brut augmenteront au cours du premier semestre de cette année. « Ces stocks feront en sorte que le marché pétrolier mondial restera excédentaire bien plus longtemps que ce qu’il a été dans le passé. A cela s’ajoutent les quantités énormes qui proviennent du gaz du schiste américain, dont la production actuelle est la plus rapide depuis plus de trois décennies ».

A ce propos, Goldman Sachs estime que les prix du baril doivent rester bas pour « conserver l’ensemble du capital mis de côté et limiter les investissements dans le schiste jusqu’à ce que le marché soit rééquilibré ».

La banque d’affaires américaine prévoit une reprise du prix du baril WTI, dans la deuxième moitié de l’année mais sans pour autant qu’il dépasse les 65 dollars. Pour 2015, le prix du baril s’établirait à 55 dollars, prédit-elle précisant que « l’écart entre le Brent et WTI sera en moyenne de 5 dollars le baril en 2016, contre 1,50 dollars aujourd’hui ». Selon elle, ces cours permettront le maintien des investissements actuels, notamment dans le gaz de schiste, et aussi de créer un rééquilibrage physique du marché.

 

Des prévisions peu réjouissantes pour les pays pétroliers

 

Ces prévisions ne sont pas très réjouissantes pour les pays fragilisés par la chute des prix du brut (près de 50% depuis juin dernier). Après l’échec de la réunion de l’OPEP à Vienne le 27 novembre 2014 à réduire le plafond journalier de production de ce cartel (actuellement de 30 millions de b/j), une réunion de haute importance entre le Venezuela, l’Arabie Saoudite, le Mexique et l’Iran est attendue pour le mois de février, pour tenter d’éliminer un surplus de la production globale estimée à 2 millions de b/j. L’Algérie pourrait se joindre à cette réunion.

En attendant la tenue de cette réunion, Goldman Sachs ne prévoit pas de réduction de la production de l’Arabie Saoudite, principale producteur et décideur au sein de l’OPEP, avec 10.3 millions de b/j.

Le prix du baril de Brent à Londres a ouvert ce matin à 48,83 dollar le baril et à 47,18 dollars à New York.

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