Les prix du pétrole retrouvaient le chemin de la hausse vendredi au lendemain d’une séance cauchemardesque où les craintes combinées autour de la demande et des niveaux de stocks d’or noir ont sanctionné brutalement l’optimisme qui prévalait sur le marché depuis le début de l’année.
Vers 11H15 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 63,53 dollars à Londres, en hausse de 0,40% par rapport à la clôture de jeudi, loin des 70 dollars atteints en tout début de semaine.
A New York, le baril américain de WTI pour avril avançait de 0,53%, à 60,32 dollars, alors qu’il cotait mercredi plus de 65 dollars.
La veille, le marché du pétrole a enregistré sa plus lourde chute depuis le mois de septembre, les deux contrats de référence dégringolant d’environ 7%.
Le Brent et le WTI sont même allés jusqu’à perdre plus de 9% en séance et ont signé leur cinquième séance de baisse consécutive.
En cause, un lot de nouvelles baissières pour le brut: stocks américains de brut à leur plus haut depuis début décembre, à 500,8 millions de barils, perspectives moroses de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui estime que la demande mondiale de pétrole devrait mettre deux ans à retrouver ses niveaux d’avant-crise, et surtout coup d’arrêt pour le vaccin AstraZeneca en Europe après le signalement d’effets secondaires possibles.
Mais plusieurs experts se voulaient rassurants vendredi.
« Étant donné que le brut était en forte hausse depuis le début de l’année (plus de 30% jeudi avant la chute, ndlr), il n’est pas totalement surprenant de constater des prises de bénéfices », a par exemple souligné Stephen Innes, d’Axi.
De son côté Neil Wilson, de Markets.com, estime que la dégringolade de jeudi « est davantage une secousse qu’un renversement de tendance, car l’été s’annonce comme une période de forte demande ».