Portrait : qui est Ngozi Okonjo-Iweala, la nouvelle patronne africaine de l'OMC ? - Maghreb Emergent

Portrait : qui est Ngozi Okonjo-Iweala, la nouvelle patronne africaine de l’OMC ?

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Ngozi Okonjo-Iweala, 66 ans, nigérienne et ex-ministre des Finances du Nigeria, vient d’être nommée à la tête de l’Organisation Mondiale du Commerce. Il s’agit de la première personnalité africaine à prendre les rênes de l’héritière du GATT, pour un mandat de quatre ans.

Selon des médias internationaux, la candidature de Ngozi Okonjo-Iweala, s’est heurtée au Veto de l’ancien président américain, Donald Trump, qui de son côté soutenait le ministre du commerce Sud Coréen Yoo Myung-Hee. La victoire de Joe Biden a fini par renverser la vapeur en faveur de la nigérienne.

Une fois n’est pas coutume, et alors qu’elle se portait candidate à la présidence de la Banque mondiale en 2021, Okonjo-Iweala a pu compter sur le soutien des plus influents médias du monde, à l’instar de “The Economist”, le “Financial Times” ou encore “Le Monde”. Un soutien qui s’est avéré vain, puisque c’est un américain, d’origine Sud Coréenne, qui a finalement été nommé président de la BM, en l’occurrence Jim Yong Kim.

En 2020, de nombreuses personnalités ont signé une déclaration de soutien à sa candidature, notamment les Européens Jean-Claude Juncker (ex-président de l’UE) et les anciens chefs d’Etat Horst Köhler (Allemagne), Romano Prodi (Italie) ou Felipe Gonzalez (Espagne). “Le rôle de l’OMC doit maintenant être renforcé afin de contrer les formes de protectionnisme et d’unilatéralisme qui affectent de manière dramatique le système multilatéral”, affirment les signataires.

Un parcours et curriculum impressionnants

“Une femme de caractère et tenace” Ngozi Okonjo-Iweala a passé 25 ans à la Banque mondiale et a fait 3 mandats ministériels dans son pays. Son curriculum est impressionnant.

“Née en 1954 à Ogwashi-Ukwu, dans le delta du Niger, d’un père et d’une mère professeurs d’économie”, elle est ensuite “diplômée de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Elle entre à la Banque mondiale à Washington au début des années 80, où elle passera deux décennies au sein de l’organisation avant de se voir proposer un ministère par le président Obasanjo et de rentrer au Nigeria en 2003”.

Sa nomination comme ministre des Finances va marquer les esprits, notamment “pour ses combats dans la lutte contre la corruption et pour réduire la dette publique au Nigeria”. Elle fait partie des rares femmes à “avoir exercé d’importantes responsabilités politiques dans le pays le plus peuplé d’Afrique, première économie du continent”.

C’est l’une des femmes les plus influentes du continent noir. “Elle siège au sein de plusieurs conseils d’administration et préside notamment celui du GAVI, organisation internationale de la Fondation Bill et Melinda Gates pour favoriser l’accès à la vaccination en Afrique”.

“En juillet 2018, elle devient la première personnalité africaine membre du conseil d’administration de Twitter. Cette large expérience lui sera nécessaire pour restaurer une organisation multilatérale qui traverse une grave crise historique”. 

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