Pour la réussite de la conférence proposée par le Président de la république : dix sept (17) axes directeurs concernant les réformes institutionnelles et économiques - Maghreb Emergent

Pour la réussite de la conférence proposée par le Président de la république : dix sept (17) axes directeurs concernant les réformes institutionnelles et économiques

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Deux annonces importantes  ont été faites par  son le Président de la République  lors de l’annonce de sa candidature pour l’élection du 18 avril 2019 : celle d’une grande conférence nationale regroupant toutes les composantes de la société, pas seulement les partis, mais  avec une attention particulière à la participation de la société civile,  ensuite ? suite aux propositions, la révision constitutionnelle. 

Les réformes, fondement de la transition socio-économique,  impliquent de  saisir les tendances réelles de la société algérienne face tant aux mutations internes que mondiales d’analyser avec lucidité  les relations  dialectiques réformes  et  les segments  de la production de la rente ( Sonatrach) et  celui de sa redistribution ( système financier),   bouleversant  des intérêts, les gagnants de demain  n’étant pas forcément ceux   d’ aujourd’hui. Plus on diffère les réformes institutionnelles et micro-économiques, plus on épuisera les réserves de changes .C’est une entreprise d’envergure devrait tourner autour de dix sept (17)   axes directeurs  qui doivent s’insérer au sein d’une fonction objectif stratégique, faire de l’Algérie un pays émergent horizon 2025/2030:

1-s’insérant au sein d’un tableau de bord datés et d’une vison stratégique à  moyen et long terme ,  une nouvelle réorganisation institutionnelle des fonctions des ministères par des regroupements homogènes  et des collectivités locales les mutant en collectivités locales manager créateur de richesses au sein   par une réelle décentralisation (regroupement homogènes au sein d’éco- pôles régionaux pilotés par  des chambre de commerce régionales  ) et pour un espace équilibré et solidaire afin de rapprocher l’Etat du citoyen, 

2-la production d’une culture politique participative, réorganiser le mouvement partisan, syndical et associatif qui ont de moins en moins d’impacts pour la mobilisation de la société  et la promotion de la femme signe de la vitalité de toute société,

3-réorganiser le champ de l’information et de la communication pour plus de concurrence car l’information en ce XXIème siècle n’est plus le quatrième pouvoir mais le cœur du pouvoir et donc une communication institutionnelle efficiente,

4-la réforme de la justice par l’application et l’adaptation du Droit tant par rapport aux mutations internes que du droit international,

5-adapter le système éducatif, centre d’élaboration et de diffusion de la culture et de l’idéologie de la résistance au changement et à la modernisation du pays,

6-la révision du foncier industriel et  agricole  et une nouvelle politique de gestion de l’eau, cet or bleu qui risque de faire l’objet de guerres fratricides durant le XXIème siècle et concernant d’ailleurs tous les continents mais particulièrement l’Afrique (le cas des eaux du Nil qui traverse plusieurs territoires pour l’Afrique est à méditer),

7-la  réforme du système financier qui est un préalable essentiel à la relance de l’investissement public, privé national et étranger, les banques publiques et privées étant au cœur d’importants enjeux de pouvoir entre les partisans de l’ouverture et ceux de préservation des intérêts de la rente, ainsi qu’une gestion active de nos réserves de change, la réforme du système financier  est considérée, à juste titre, comme l’indice le plus probant de la volonté politique de l’Algérie  d’ouvrir ou non l’économie nationale à la libre entreprise 

8-une nouvelle politique des subventions ciblées pour les plus défavorisés, tant inter-socio-professionnelle qu’inter- régionale pour garantir la cohésion sociale

9-une nouvelle politique du tourisme et des nouvelles technologies l’avenir appartenant à l’intelligence artificielle et au digital qui modèleront à la fois la gestion des institutions et nos comportements,

10-une nouvelle politique salariale et du marché de l’emploi conciliant flexibilité et sécurité, une nouvelle politique par la réunification des caisses  de retraite afin d’éviter  leur implosion, la solution  durable étant le développement des segments productifs et l’intégration de la sphère informelle actuellement dominante devant faire le bilan de tous ces organismes de l’emploi des jeunes qui doivent être unifiés, dont l’impact reste limité,

11-une nouvelle politique de l’habitat reposant sur l’efficacité énergétique (de nouvelles méthodes de construction économisant l’énergie)  et une urbanisation maitrisée dans le cadre d’une nouvelle politique de l’aménagement du territoire rentrant dans le cadre des éco-pôles,

12-la   dynamisation du secteur privé  et du partenariat public privé national et international  créateur de richesses supposant un assouplissement de la règle des 49/51%, l’apport par des mesures incitatives de nos émigrés à l’étranger qui doivent impérativement contribuer au développement national,

13-une politique clairement définie dans le temps de la transition énergétique( efficacité énergétique, hydrocarbures traditionnelles- énergies renouvelables, pétrole/gaz de schiste sous réserve de la protection de l’environnement)  et du nouveau modèle de consommation énergétique, impliquant un nouveau management stratégique de Sonatrach et la nécessaire révision de la loi des hydrocarbures de 2013 inadaptée à la conjoncture actuelle,

14-une redéfinition de la politique étrangère devant reposer sur des réseaux décentralisés de la société civile (ONG)  et une redéfinition des missions des ambassades (résultat en fonction de l’allocation devises), la place de l’Algérie étant au sein de l’espace méditerranéen et africain,

15- tenant compte  des nouvelles mutations  géostratégiques mondiales, une révision de la politique  de la défense/ sécurité intérieure /extérieure,  s’adaptant aux nouvelles technologies, l’armement classique tenant à être déclassé, d’où l’importance de la formation adaptée (réseaux d’espionnage par  satellites- attaque par drones, cybercriminalité, renseignement pour obtenir des marchés face à des concurrents agressifs, réseaux subversifs facteur de déstabilisation) ; mais la garantie la plus sure de garantie de  la sécurité d’un pays passe par la mobilisation de la population et la symbiose Etat-citoyens donc par la démocratisation tenant compte de notre anthropologie culturelle,

16.- comme synthèse, une lutte contre le cancer de la  bureaucratie et son appendice la corruption passant par une profonde moralisation de la société,

17-l’ensemble des actions proposées précédemment implique une redéfinition du nouveau rôle de l’Etat dans le développement économique et social et d’une manière claire  les relations entre l’Etat et le marché qui doivent procéder d’une démarche pragmatique.

En résumé,  l’Algérie acteur stratégique au niveau de la région, a besoin de paix et de sécurité qui interpelle également nos partenaires étrangers, car toute déstabilisation aurait une  répercussion régionale (voir nos interviews in American Herald Tribune-USA-  26/12/2016 et 11/08/2018 et Africa-Presse, Paris en trois parties 08/09/10 aout 2018). Mais  la stabilité est conditionnée par  de profondes réformes permettant un développement durable. Il s’agit là de l’unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différence  et à trouver de nouvelles raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire le destin exceptionnel que nos  glorieux aînés de la génération du 1er Novembre 1954 ont voulu désespérément pour eux.  J’ose espérer un avenir meilleur pour mon pays fondé sur  un Etat de Droit,   plus  de tolérance et le renforcement  du  dialogue productif, loin de tout extrémisme, rassemblant tous les  algériennes et algériens.  

Professeur  des universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL 

ademmebtoul@gmail.com

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