La dernière liste de médicaments qui manquent sur le marché algérien s’élève à 250 produits. Cette liste, laquelle est en cours de révision, risque de s’allonger dans les tous prochains jours pour atteindre allégrement les 300 médicaments.
C’est ce qu’annonce la Syndicat national des pharmaciens d’officines Snapo. M Rahem Chafik, Vice Président national du Snapo, confirme cet état de fait en confiant à Maghreb Emergent : « Le mal est profond et les causes de cette pénurie de médicaments remontent à plusieurs années déjà.
Les causes de ce disfonctionnement sont à la fois conjoncturelles et structurelles. » En effet, et à en croire M Rahem, les médicaments qui manquent dans les officines algériennes sont essentiels comme les anticoagulants à l’instar du Lovenox, ou encore ceux propres au traitement des maladies chroniques et que le patient doit prendre à vie.
Ainsi, le Livotirox intervenant dans le traitement de l’hypothyroïdie, manque cruellement dans les pharmacies. « Le malade souffre et nous souffrons avec lui d’autant que nous ne pouvons pas honorer complètement son ordonnance. Nous sommes pratiquement dans une situation de défaut de soins pour certaines maladies. »
M Rahem rappelle que l’agence du médicament, créée sur papier, mais qui n’a jamais vraiment fonctionné faute de moyens humains et de budget, n’a pas pu juguler le problème de carence de médicaments sur le marché algériens. Il espère néanmoins qu’après la création d’un ministère délégué à l’industrie pharmaceutique, les pouvoirs publics viendront à bout de cette crise, à court, moyen et long terme.