Selon le président de la Confédération des industriels algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani, « presque 60% des entreprises du secteur du BTP ont arrêté leurs activités ou sont sur le point de le faire».
Interrogé par la radio nationale, le président de la CIPA a souligné à ce propos, que les opérateurs du secteur du bâtiment et des travaux publics « n’ont pas trouvé un interlocuteur pour les écouter ». Il a estimé, par ailleurs, que « la crise n’est pas économique mais plutôt politique », en ajoutant que « c’est le politique qui influe totalement sur l’économique ».
Le secteur du bâtiment et des travaux publics se trouve dans une situation difficile, en raison de la crise profonde que traverse l’économie algérienne, notamment depuis la chute du prix du pétrole en 2014. Année à partir de laquelle, la commande publique a reculé.
Rappelons que l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) a déjà tiré la sonnette d’alarme, dans un communiqué publié au mois d’août dernier. L’association a fait part de la situation critique que traverse le secteur, en affirmant que « tous les indicateurs sont au rouge ».
La même source indique que l’industrie de fabrication des matériaux de construction accuse une baisse de production comprise entre 70 à 80%, à cause de l’arrêt de la majeure partie des chantiers du pays.
Aussi, l’emprisonnement des oligarques proches de l’ancien régime, qui détenaient la majorité des marchés publics a provoqué la faillite de nombreuses petites entreprises du BTPH. Ces entreprises gravitaient autour des grands groupes du secteur.
Selon l’AGEA, plus de 36 000 entreprises du BTPH sont menacées de disparition, risquant ainsi de mettre au chaumage au moins 175 000 ouvriers du secteur.