Présidentielle française : l'extrême-droite poursuit son inexorable progression - Maghreb Emergent

Présidentielle française : l’extrême-droite poursuit son inexorable progression

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Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle française sont connus. Avec respectivement 27,6% et 23,4%, le président sortant, Emmanuel Macron, et la candidate d’extrême-droite, Marine Le Pen, sont qualifiés pour le second tour. Jean-Luc Mélenchon, avec 22% des suffrages exprimés, se place en arbitre. Le fait le plus inquiétant du scrutin la progression significative de l’extrême-droite qui représente désormais plus du tiers du lectorat.

Le premier tour de l’élection présidentielle française a révélé une forte progression de l’extrême droite, confirmant une tendance depuis vingt ans.  La candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, totalise un peu plus de 23% des suffrages, tandis qu’Éric Zemmour, fondateur et représentant du parti Reconquête dans l’élection, obtient 7%. Le candidat de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, en récolte 2%.

Malgré l’irruption d’Éric Zemmour, Marine Le Pen a obtenu plus de voix qu’il y a cinq ans : 8,1 millions dimanche, contre 7,7 millions en 2017. Un tiers des Français ayant choisi de voter dimanche ont donc opté pour une candidature d’extrême droite ou de droite radicale.

Dix points de plus qu’en 2002

Au total, ce camp pèse dix points de plus qu’en 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen totalisait 16,86%, et se qualifiait pour le second tour de la présidentielle, tandis que l’ex-Front National, Bruno Mégret, (MNR) obtenait 2,34% des voix.

À l’exception de l’élection de 2007, la part de l’extrême droite au premier tour de l’élection présidentielle n’a cessé d’augmenter ces trente dernières années.

Au second tour de l’élection présidentielle de 2017, Marine Le Pen avait obtenu 33,9% des suffrages exprimés, soit 10,6 millions de voix. Cette fois, elle peut compter sur un éventuel report des sympathisants d’Éric Zemmour et de Nicolas Dupont-Aignan, qui l’ont tous deux soutenue dès dimanche soir.

Au vu de ce topo, c’est l’électorat de Jean-Luc Mélenchon qui constitue la clef du second tour. Les deux qualifiés ne s’y sont d’ailleurs pas trompés et dès dimanche soir c’est à cet électorat qu’ils font les yeux doux.

M.E.

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