Les djihadistes d’Al Mourabitoune, groupe lié à Al Qaïda, ont revendiqué vendredi sur Twitter la prise d’otages à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, où 170 personnes étaient détenues. L’authenticité de la revendication n’a pu être vérifiée. Al Mourabitoune est né en 2013 de la fusion du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et des Signataires par le sang, groupe dirigé par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.
Des hommes armés ont attaqué vendredi à Bamako un hôtel de luxe fréquenté par des étrangers et retenaient 170 otages. L’hôtel Radisson Blu, situé dans un quartier proche du centre ville de la capitale malienne et qui abrite de nombreux bâtiments officiels. D’après le conseiller du ministère de la sécurité du Mali, il n’y a plus d’otages aux mains des assaillants. Deux terroristes sont morts, selon une source militaire malienne.
Pour rappel, le mouvement Al Mourabitoune a revendiqué l’attaque d’un restaurant de Bamako où cinq personnes ont été tuées en mars, l’attentat suicide d’avril contre les forces de l’Onu, qui a fait trois morts, et celui commis en août dans l’hôtel Byblos de Sévaré, dans le centre du Mali, où 17 personnes ont trouvé la mort.
Les membres d’une délégation officielle algérienne « sains et saufs »
Dés l’annonce de l’attaque terroriste et de la prise d’otage à l’hôtel Radisson de Bamako, une cellule de crise a été mise en place au niveau du ministère algérien des Affaires étrangères afin de recueillir l’ensemble des informations sur cette attaque et ses implications.
Des hauts cadres de l’Etat, membres d’une délégation officielle qui séjournait à Bamako, étaient dans cet hôtel au moment de l’attaque terroriste.
« Tous les membres de cette délégation ont été libérés sains et saufs. Un algérien cadre d’une entreprise étrangère a également été libéré », assure le MAE.
« La Cellule de crise suit de près l’évolution de la situation en coordination avec les autres institutions de l’Etat. En contact permanent avec l’ambassade d’Algérie à Bamako, elle tient informées les hautes autorités de l’Etat sur les développements de cette attaque terroriste », affirme la même source. « La cellule de crise du MAE peut être contactée au numéro suivant : 021.50.45.00 ».