Désormais à chaque fois que des noms d’anciens responsables politiques sont associés à celui de Ali Haddad, c’est pour évoquer une sombre histoire de potentiels abus de pouvoir, de corruption ou d’enrichissement personnel, même si le principe juridique de la présomption d’innocence prévaut pour tous.
Et pour cause, l’instruction de l’affaire ETRHB Haddad a officiellement pris fin, en débouchant sur des « surprises » de taille : pas moins de 11 ministres dont quelques grosses pointures de l’ancien exécutif déchu, deux ex-walis (Alger et El Bayedh) ainsi que plusieurs cadres des secteurs du transport et de l’agriculture, ont été touchés par l’onde de choc de ce nouveau scandale.
Les ministres impliqués dans cette affaire d’Etat, au côté de Ali Haddad sont les suivants : Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Abdelghani Zaalane, Amara Ben Younes, Boudjema Talai, Karim Djoudi, Abdelkader Bouazghi, Amar Tou, Mohamed El Ghazi, Said Barkat et Mahdjoub Bedda.
Les accusés devront répondre devant la justice des graves accusations qui leurs sont reprochées, à savoir l’octroi d’indus avantages (marchés publics et contrats), la dilapidation de deniers publics, l’abus de pouvoir et de fonction et conflit d’intérêts. Des dossiers très lourds (crédits bancaires, marchés et consessions indûment obtenus, sur facturation, fuite de capitaux, etc.), qui risquent d’aggraver la situations de certains hauts responsables, éclaboussés puis condamnés déjà dans le cadre d’un autre scandale dit des usines de montage automobile.
Le dossier en question ayant été transmis à la Cour d’Alger, celle-ci a fixé le procès au mois de mars prochain.
Kheireddine Batache