Le procès en appel du journaliste Rabah Karèche, correspondant du quotidien Liberté, s’est ouvert ce lundi matin à la Cour de Tamanrasset. Le procureur près de la même Cour a requis 18 mois de prison ferme. Le verdict est attendu pour le 11 octobre prochain.
En détention depuis le 19 avril 2020, Karèche a été condamné le 12 août dernier en première instance à une année de prison, dont 8 mois ferme. et une amande de 20 000 DA.
Selon le journaliste, Khaled Drareni, présent au tribunal de Tamanrasset, le président de la Cour, a estimé que le procès de Rabah Karèche « n’est pas en rapport à son exercice du métier de journaliste, mais plutôt à la publication de ses articles sur les réseaux sociaux ».
Darrani a ajouté que le juge d’audience a critiqué le contenu des articles de presse écrits par Rabah Karéche, y compris les mots et les phrases utilisés, et a nié l’existence d’une nouvelle division administrative dans la région d’Ahgar, ce qui a poussé le comité de défense du journaliste à contester les propos du juge. et présenter une copie de l’arrêté prouvant l’existence du nouveau découpage administratif que les autorités l’ont rétracté.
« C’est à la demande du Wali »
Un fait inédit s’est déroulé à la salle d’audience du tribunal de Tamanrasset, lors du procès du journaliste Rabah Karèche. Le président de la Cour a interrogé le maire de Tazrout : « pourquoi avoir fait un démenti sur l’interview que vous avez accordé au journaliste Rabah Kareche ? » », Le notable lui a répondu ; « Le wali de Tamanrasset me l’a demandé ».
Ce n’est pas la seule déroute du juge. Selon la même source, le juge a demandé au journaliste Rabah Karsh s’il a publié le démenti du ministère de l’Intérieur concernant la nouvelle division administrative ». La réponse du journaliste était toute simple. « Non, j’étais en prison ».
A noter, le journaliste Rabah Karèche est défendu par un collectif d’avocat composé de Me Mustapha Bouchachi, Me Abdelghani Badi, Me Zoubida Assoul et Me Amirouche Bakouri.