Le montant des différents programmes de mise en œuvre de l’Accord d’association, entre l’Algérien et l’Union européen « a atteint plus de 655 millions d’euros entre 2007 et 2020 », a déclaré vendredi, l’ambassadeur de l’Algérie auprès de l’Union Européenne, Amar Bellani, dans une interview accordée au magazine « Afrique Asie ».
Dans cet entretien, l’ambassadeur a révélé que durant la période de 2018 à 2020, « l’appui financier aux programmes de l’UE en Algérie ont atteint 125 millions d’euros », « dont 40 millions d’euros pour l’année 2020 »
Amar Bellani a précisé au magazine français que les appuis de l’UE couvert plusieurs domaine économique, dont « l’économie bleue, l’économie verte et circulaire, la diversification de l’économie, le tourisme, l’employabilité des jeunes, la décentralisation ainsi que le Programme pour la facilité d’appui aux priorités de partenariat (FAPP) ».
Cap sur l’amélioration du climat des affaires en Algérie
En ce qui concerne les perspectives des relations économiques et commerciales entre l’Algérie et l’UE, le diplomate a souligné que « la partie européenne avait exprimé toute sa disponibilité à accompagner notre pays dans ses reformes de modernisation des institutions, l’approfondissement de la diversification économique, notamment à travers l’amélioration du climat des affaires et l’élargissement des contributions financières à l’allocation de crédits concessionnels pour les infrastructures et les PME/PMI ».
Sur le même volet économique et les perspectives des programmes d’appui 2021-2027, l’ambassadeur a estimé que « les projets sont en cours d’identification dans les mêmes domaines de coopération, mais orientés principalement vers les priorités des deux parties, à savoir l’amélioration du climat des affaires et la diversification de l’économie, pour l’Algérie et l’économie verte (Green deal) et l’économie digitale, pour l’UE »
Origines des divergences
Questionné sur les divergences de l’UE avec l’Algérie dans « les relations commerciales bilatérales », Amar Bellani a précisé que celle-ci « trouve son origine dans la mise en place par l’Algérie, de mesures d’encadrement et d’assainissement de son commerce extérieur, pour faire face aux retombées générées par la chute drastique des cours mondiaux de pétrole à partir de 2014 et au fléau de la surfacturation et autres pratiques illicites qui ont saigné l’économie nationale ».
Il a aussi assimilé cette divergence à la volonté de l’Algérie de « protéger son économie ». Et d’ajouter que « l’Algérie a instauré des mesures tarifaires et non tarifaires, mais accompagnées de toute la souplesse requise pour sauvegarder les intérêts de ses partenaires commerciaux les plus importants, dont l’Union européenne ».