Un tribunal français a reporté l’examen des offres de reprises de FagorBrandt pour permettre à Cevital de boucler le rachat des marques détenues par une filiale irlandaise du groupe en liquidation. Issad Rebrab ne doute pas: le redressement du groupe permettra de créer 7500 emplois en Algérie.
Le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) a de nouveau repoussé jeudi l’examen des offres de reprise du fabricant d’électroménager FagorBrandt pour permettre au groupe algérien Cevital de mener à terme le rachat des marques. Le groupe Cevital qui entend reprendre FagorBrandt en redressement judiciaire doit en effet acquérir les marques des fabricants (Brandt, Vedette, Sauter, De Dietrich…) qui sont détenues par une filiale irlandaise de la maison mère espagnole, Fagor. Une acquisition nécessaire pour éviter à Cevitak de se retrouver avec des usines mais sans les marques. Cette procédure d’acquisition des marques serait bien avancée. Une source « proche du dossier » citée par un journal français indique qu’un accord a été signé ou sur le point de l’être. Cevital devrait pouvoir acquérir les marques si la justice espagnole approuve le projet et qu’il n’y a ni surenchère, ni recours, a indiqué la même source, en précisant que cela ne sera « certain que dans quelques semaines ». Christian Legay, un représentant de la CFE-CGC (Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres) a déclaré que la procédure de rachat des marques par Cevital n’était pas terminée. « A l’audience, les représentants des salariés ont été informés d’un « recours d’un créancier public en Espagne susceptible de prolonger la procédure jusqu’au 5 ou 6 avril ».
Rebrab ne doute pas
Mais le patron de Cevital, Issad Rebrab ne doute pas de la reprise. Jeudi, à Paris, en marge d’un colloque sur les investissements étrangers en Algérie, il a indiqué que la reprise de Fagor-Brandt par Cevital « permettra de maintenir un peu plus de 1.200 emplois en France, plus de 300 en Espagne et environ 750 autres en Pologne, sans compter les agences de distribution au Royaume-Uni, en Suisse, en Chine, à Singapour, aux Etats-Unis, soit plus de 2.500 emplois sauvés ». Une fois le groupe FagorBrandt redressé, ce seraient 7500 emplois qui seront créés en Algérie, a indiqué Issad Rebrab. « Il y aura des produits qui seront usinés en Europe et commercialisés en Algérie, dans le Maghreb, en Afrique et au Moyen-Orient, alors que d’autres produits, jusqu’à maintenant délocalisés en Chine et ailleurs, seront fabriqués en Algérie et exportés à travers tout le réseau de distribution », a-t-il ajouté. « Quand il y a une certaine complémentarité avec des activités en Algérie, on s’intéresse à des entreprises en difficultés, en essayant de les restructurer, de garder les emplois et les activités rentables en France et développer ces emplois après être redressés, et, enfin, co-localiser (en Algérie) les activités qui ont délocalisées en Chine ou bien dans les pays de l’Est », a-t-il expliqué.