Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) Réda Hamiani a demandé à ses collaborateurs de trouver un compromis sur une personne pour prendre l’intérim à la tête de l’organisation jusqu’à la fin de son mandat qui court jusqu’à décembre 2015. Hamiani aurait fait valoir des raisons d’ordre personnel selon Karim Chérif, un de ses vice-présidents.
Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), M. Réda Hamiani a fait part ce jeudi lors d’une réunion avec le président du Conseil d’orientation stratégique (COS), Brahim Benabdeslam et quatre de ses vice-présidents à savoir, Mohamed Laid Benamor, Karim Chérif, Ahmed Tibaoui et Mohamed Bairi, de son intention de présenter sa démission dès le 17 septembre à la faveur de la prochaine réunion du bureau exécutif.
Si Benabdeslam s’est dit « ne pas être au courant des intentions de Hamiani », affirmant que sa démission n’a rien d’officiel pour le moment, Karim Chérif, a affirmé à Maghreb Emergent dans un entretien téléphonique que « le président du FCE leur a bel et bien annoncé sa décision de se retirer ».
Préparer l’intérim
Selon Karim Chérif, M. Hamiani a demandé à ses collaborateurs présents à la réunion de préparer l’intérim à la tête de l’organisation en choisissant rapidement une personne qui pourrait faire le consensus jusqu’à la tenue de l’assemblée générale élective. Plusieurs options ont été discutées lors de cette réunion, souligne Karim Chérif, comme l’installation d’un directoire ou une direction collégiale avec une présidence tournante mais, a-t-il ajouté, rien n’est encore tranché.
Quant aux raisons qui ont poussé Hamiani à jetter l’éponge, Karim Chérif a invoqué des empêchements d’ordre personnel : « familiaux et de santé », écartant toute sorte de pression qu’aurait subi Hamiani de la part de groupes antagonistes au sein de l’organisation. Or, des bruits de couloirs attribuent cette démission de Hamiani aux pressions que lui auraient fait subir des entrepreneurs du clan présidentiel. Ils lui reprochent, selon nos sources, de les avoir discrédités en confirmant des informations sur le forcing qu’ils ont exercé pour imposer à l’organisation patronale de soutenir la candidature Bouteflika à l’élection présidentielle d’avril dernier.
« Hamiani se sent las »
Hamiani qui a eu à gérer une crise acerbe à cause du refus de certains de s’aligner sur la candidature de Bouteflika avait, en effet, avoué les agissements que ces entrepreneurs avaient bien pris le soin de démentir. « Faux », selon Karim Chérif qui explique que Hamiani se sent « las » peut-être après sept ans passé à la tête de l’organisation, mais « n’aurait, à ses yeux, cédé à aucune forme de pression que ce soit ».
Il convient de noter que la réglementation stipule selon Brahim Benabdeslam que la démission du président de l’organisation doit être notifiée lors d’une réunion regroupant les membres du Bureau exécutif (BE) et ceux du COS qui décideront des modalités de l’intérim pendant cette période de vacation et validée par l’assemblée générale (AG). La réunion BE/COS est prévue le 17 septembre et l’AG le 17 décembe. Maghreb Emergent n’a pas pu joindre M. Hamiani pour savoir plus sur les raisons qui l’ont poussé à la démission.