Une première version de la tant attendue loi électorale qui est censée entrer en vigueur dès le prochain scrutin législatif, sera communiquée aux partis politiques sous peu, selon le journal Liberté.
Les grandes lignes de cette loi sont néanmoins détaillées dans l’édition du jour du quotidien francophone, à travers une série d’amendements envisagés dans le code portant régime électoral. L’on parle alors de listes électorales sans classement des candidats, de réduction du nombre de parrainages par siège à l’APN ou aux assemblées locales, ou encore de baisse du seuil de 4% des suffrages exprimés lors des élections précédentes exigées aux partis politiques par le truchement des listes nationales.
Le nouveau texte, sur lequel travaille la commission d’experts installée le 19 septembre 2020, est censé traduire les orientations du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, à travers « le bannissement du système des quotas dans la répartition des sièges », afin de mettre fin au jeu trouble de l’argent, qui a gangréné la vie politique.
Baisse du du nombre de parrainages
Selon la même source, le nombre de parrainages exigés aux partis participant pour la première fois à des élections devrait baisser de 250 à 100 signatures d’électeurs par siège. Tandis que le seuil des 4% exprimés dont doivent justifier les partis ayant participé au scrutin précédent devrait baissé à 3%.
En sus des candidatures par circonscriptions électorales, l’idée de réserver des quotas aux femmes et au jeunes serait également d’actualité selon les sources reprises par Liberté, qui précisent que « la répartitions des sièges se fera au prorata des des résultats obtenus au niveau des wilayas ».
Plus de tête d’affiche !
Par ailleurs, le problème soulevé par le député FLN déchu, Tliba, à travers les révélations sur le marchandage des places sur les listes électorales, faites dans le cadre de son procès, devrait mener à la disparition du classement des candidats et par extrapolation à l’annulation de la « tête d’affiche ». cette disposition, si elle s’avère vraie, donnera naissance à un système, où les électeurs devront, eux mêmes, « cocher les noms des candidats qui les représenteront dans le cadre des Assemblées communales et de wilayas« , rapporte la même source.
Néanmoins, il est clair que la tendance promue par les pouvoirs publics est celle de l’inclusion, à travers la promotion des candidatures issue de la société civile, censée transcender le fonctionnement des institutions de l’Etat à l’avenir, et dont le caractère officiel a été consacré par la dernière révision constitutionnelle.
Cette démarche, portée sur les fonts baptismaux par le président Tebboune, se veut une rupture avec la prédominance des anciens appareils et partis affiliés au régime, dont le mouvement populaire du 22 février 2019, a sonné le glas de leur omniprésence sur la scène politique.