Remaniement ministériel et Code de l’investissement thèmes majeurs dans la presse - Maghreb Emergent

Remaniement ministériel et Code de l’investissement thèmes majeurs dans la presse

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Le remaniement ministériel et le projet de révision du Code de l’investissement sont les thèmes majeurs traités ce lundi par la presse.

 

Le «décryptage» du remaniement ministériel et le projet de révision du code de l’investissement devant être soumis aujourd’hui à l’APN, sont les thèmes majeurs traités ce lundi par la presse.

Remaniement ministériel pour rénover la gouvernance économique

«Remaniement ministériel et nouveau modèle économique..les raisons d’un changement» est le titre à la une d’un dossier que propose L’Expression pour qui «le remaniement ministériel (…) répond principalement à l’exigence de relever le défi économique dans un contexte financier très difficile». Dans un article sous le titre «Baba Ammi Hadji-Nourredine Bouterfa..deux ministres au cœur de la crise», le journal estime que ces derniers «n’auront pas le temps de temporiser» et «devront veiller à la concrétisation et à la réussite de toute la batterie de mesures qui ont été déjà prises ou éventuellement leur apporter un correctif si éventuellement elles s’avèreraient inefficaces». Dans son éditorial, le journal estime que le remaniement ministériel entre dans le cadre de la «rénovation de la gouvernance économique» mentionnée dans «le communiqué final de la dernière tripartite».

El Moudjahid, écrit dans son éditorial en première page que «le changement au sein de l’équipe gouvernementale (…) traduit le souci et l’importance du choix des hommes», en relevant que «deux départements majeurs ont changé de titulaire, à savoir les Finances et l’Energie». Pour le journal, «il n’est nul besoin d’être un observateur averti pour comprendre l’intérêt que revêtent ces deux domaines dans la prochaine étape, au vu des défis à relever».

Un remaniement n’augurant pas une nouvelle vision dans la conduite de l’action gouvernementale

Sous le titre à la une «des limogeages à décrypter», Le Soir d’Algérie relève «l’absence de tout argumentaire derrière ces ‘’remerciements’’ et de culture de bilan, un responsable étant normalement nommé sur la base d’une feuille de route, renvoyé ou reconduit donc sur la base d’obligation de résultats». «Rien de tout cela chez nous, le soin étant laissé aux ‘’autres’’ pour ‘’analyser’’, certains ayant même  percé le secret de ces changements les annonçant longtemps avant leur avènement», note le journal.

Au sujet de la désignation de Noureddine Bouterfa en remplacement de Salah Khebri, le journal relève que «c’est la première fois qu’un électricien accède à ce poste alors qu’auparavant ce sont des pétroliers qui étaient nommés».

 «Bouteflika a opéré un remaniement pour un remaniement..remaniement ministériel avec ‘’fuite’’», écrit pour sa part El Khabar, qui estime que «le remaniement ministériel ne laisse pas apparaître qu’il existe une vision nouvelle qui guidera l’action du gouvernement pour faire face à la conjoncture particulière que traverse l’Algérie».

«L’opposition affirme qu’il a obéi à la logique de la ‘’domination’’ et de l’’’unilatéralisme’’.. ‘’le remaniement ministériel un non évènement’’», ajoute le journal.

Un remaniement marqué par l’esprit clanique

Liberté, sous le master titre à la une «remaniement ministériel..l’empreinte du clanisme», écrit en pages intérieures, dans un article sous le titre «Changement de gouvernement..règlement de comptes et sanctions politiques», que «le remaniement (…) semble plus obéir à une logique de règlement de comptes que procéder d’une volonté de sortie de crise».  «Au moment où le pays fait face à une situation financière des plus aigües, le sérail, d’où parviennent les bruits des affrontements claniques, dévoile les petits arrangements qu’il couvait, un remaniement ministériel sans relief ni profondeur», écrit le journal qui note dans son éditorial que «tous les observateurs l’auront relevé: le dernier remaniement ministériel est parfaitement conforme aux prédictions d’Amar Saâdani (…) nul besoin de dresser le bilan de chacun des membres du gouvernement pour se convaincre que le cabinet Sellal vient de connaître une nouvelle retouche dictée par des considérations inavouées».

Le Quotidien d’Oran propose lui aussi une approche similaire en titrant à la une «Gouvernement..la république des troubadours». «Le secrétaire général du FLN vient de prouver, encore une fois, qu’il est le véritable baromètre de ce que peut prévoir la présidence de la République», écrit le journal, ajoutant que «les tirs ciblés auxquels s’adonne Amar Saâdani, à chacune de ses sorties médiatiques, font inévitablement des victimes».   

El Watan estime, quant à lui, dans un commentaire, qu’«on attendait un gouvernement de crise imposé par la conjoncture économique et financière difficile du fait de la mauvaise gouvernance, on a eu droit à un remaniement ministériel partiel  fait de bric et de broc».

«Les critères de nomination aux postes de responsabilité de l’Etat n’ont jamais obéi à des paramètres de compétence et d’efficacité. Le clientélisme, le régionalisme, la proximité avec le pouvoir (…) sont les principaux marqueurs qui déterminent les nominations aux hautes fonctions », ajoute le journal.

Révision du Code de l’investissement : risque de vives critiques des députés

Concernant le projet de révision du Code de l’investissement qui sera soumis ce lundi à l’APN, le journal électronique Econews, considère qu’il «risque de connaître une grande vague de critiques, liée à son contenu, qui est insuffisant pour remédier aux entraves des investissements». Le journal a donné la parole à certains députés qui ont considéré qu’il «n’apporte pas grand-chose à la croissance et l’emploi ainsi que la facilité des investissements» car «les grands problèmes de l’investissement touchent le foncier, la bureaucratie et le financement, ainsi que l’absence des données économiques». Certains estiment même que «ce texte n’est pas dénué d’arrière-pensées» et  qu’il y a «risque que ces textes soient orientés vers les intérêts des uns au détriment des autres», ajoutant que  c’est «un code vide et n’a apporté rien pour les investisseurs».

D’autres en revanche sont plus optimistes et considèrent que le projet a «apporté juste ce qu’il fallait, notamment pour les investissements étrangers directs», même s’il «contient certaines insuffisances»..

Le journal rappelle que l’enjeu est «la règle 51/49% régissant l’investissement étranger en Algérie et instituée par la Loi de finances 2009», et que «le projet de loi propose de l’extirper du Code de l’investissement pour être régie par les textes de Lois de finances».

C’est d’ailleurs sous le titre «le Code de l’investissement devant  l’APN.. le droit de préemption et la règle 51/49 extirpés», que le Quotidien d’Oran aborde le sujet en rappelant que «l’exposé des motifs du projet de texte explique que le droit de préemption ‘’a perdu le rôle d’instrument de contrôle de l’accès des étrangers à l’économie nationale depuis la suppression de la procédure d’examen préalable par le Conseil national de l’investissement (CNI)».

Pour Horizons «le projet  de révision du code d’investissement (…) prévoit la hiérarchisation des avantages en fonction de l’importance du secteur d’activité». Selon le journal, «le texte envisage de mettre en synergie les différents dispositifs d’incitation existants avec l’édiction d’une règle qui consiste à faire bénéficier l’investisseur de l’incitation ‘’la plus avantageuse’’».

Droit de préemption et règle 51/49, encore la polémique ?

 «Droit de préemption et règle 51/49..une révision et des suspicions…», titre en grosses manchettes El Watan qui écrit que «ces deux dispositions ne figureront plus dans le code de l’investissement qui sera présenté, aujourd’hui, à l’Assemblée populaire nationale (APN)».

 «Les deux mesures économiques qui ont suscité les débats les plus animés de ces dernières années, risquent d’être encore une fois au cœur d’une nouvelle polémique», avertit le journal, qui cite des avis divergents d’économistes et de députés sur la question. Si pour certains ces mesures, bien qu’insuffisantes, contribueront à «améliorer le climat des affaires dans le pays», pour d’autres «avec ce code, on veut fragiliser la souveraineté du pays. C’est un texte qui obéit aux desiderata des opérateurs étrangers et nationaux qui bénéficient d’avantages exorbitants sans contrepartie».

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