Réouverture des frontières algéro-tunisiennes : les raisons d’une faible affluence - Maghreb Emergent

Réouverture des frontières algéro-tunisiennes : les raisons d’une faible affluence

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Le poste frontalier de Oum Teboul dans la Wilaya d’El Tarf, le plus important passage entre l’Algérie et la Tunisie, n’a pas connu un grand mouvement de voyageurs dans les deux sens, au premier jour. Contrairement à ce qui était prévu, le grand rush des touristes, notamment algériens, n’a pas eu lieu.

Selon des propriétaires d’agences de tourisme et voyages algériennes, cette faible attirance des touristes algériens à la destination tunisienne, au premier jour de l’ouverture, est due à la hausse des prix des réservations au niveau des hôtels en Tunisie. « Les prix ont doublé cette année par rapport aux années précédentes », a indiqué un propriétaire d’agence de voyage.

Selon lui, les prix de divers produits en Tunisie, notamment les denrées alimentaires, ont doublé et l’inflation bat son plein. « Les locations de vacances ne sont plus à la portée de ceux qui avaient l’habitude de passer leurs vacances dans certaines villes côtières tunisiennes », a-t-il regretté. De nombreuses familles ont préféré de se tourner vers des destinations locales, notamment à Mostaganem, El Kala ou Ain-Temouchent, après qu’ils aient constaté les prix élevés des séjours en Tunisie.

Outre la cherté des réservations, certaines familles ont préféré reporter leurs vacances en Tunisie, jusqu’après l’annonce des résultats du Bac, ont expliqué d’autres opérateurs du secteur.

Le filtre des mesures sanitaires strictes

Mais les mesures des restrictions sanitaires ont aussi eu leur part dans l’absence d’une ruée vers les frontières tunisiennes. L’exigence d’un pass sanitaire et d’un test PCR, semble décourager plus qu’un. Selon le témoignage des personnes sur place, les barrages de police implantés avant l’arrivée au frontières tunisiennes, refoulent les passagers qui ne possèdent pas de passe sanitaires ou de testes, avant même leur arrivée au poste frontalier.   

La même tendance baissière était observée côté tunisien. La première raison, selon des propriétaires d’agence de voyage, est liée aux mesures sanitaires prises pour prévenir contre le Covid-19. L’obligation de présenter un pass sanitaire de moins de neuf mois, ou un teste PCR de moins de 48 heures, pour franchir la frontière a suscité beaucoup de colères. Des tunisiens qui ont pu franchir le poste tunisien, se sont vu refoulés au poste algérien.

Rappelons que pour entrer en Algérie, il est exigé de présenter, pour les 12-18 ans et pour les plus de 18 ans, une teste PCR de moins de 72 heures ou une vaccination de moins de 9 mois, avec 2 doses pour tous les vaccins, sauf le Johnson. Pour entrer en Tunisie, il est exigé une vaccination avec 2 doses, 1 pour le Johnson, et pas de limitation à 9 mois. Sur place, le test PCR coûte 170 DT soit 12 000 dinars.

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