Depuis la décision du gouvernement de permettre la reprise d’activité pour certaines professions et secteurs économiques, suite à l’allègement des mesures du confinement, un bon nombre de professions n’ont toujours pas eu carte blanche pour reprendre leur business.
Considérées comme des activités à haut risque, car elles favorisent l’attroupement et le regroupement des foules, et rompent facilement les mesures distanciation sociale, ces professions et activités économiques demeurent suspendues jusqu’à nouvel ordre.
A cet état des fait, les professionnels de ces activités se considèrent délaissés et complètement écartés des mesures d’allègement ayant touché d’autres activités. Ceci remet en question la survie même de certaines entreprises. Les entrepreneurs en questions ont alerté, à plusieurs reprises, les pouvoirs publics quant à la gravité de la situation, alors qu’aucune facilitation ou avantage ne leurs ont été accordés à ce jour.
Parmi les voix qui se sont élevées pour dénoncer cette « injustice », il y a celle de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), qui a exigé en début juillet, la réouverture de plus de 50 000 restaurants et cafétérias, fermés depuis quatre mois, en raison de la pandémie.
L’ appel de détresse de l’ANCA a mis en exergue les dommages économiques subis par les professionnels de ce secteur d’activité, qui ont engendré un assèchement des sources de revenus, tout en accélérant l’accumulation des dettes.
Les salles de gym et autres activités liées aux services sont aux abois !
Les salles de sport sont l’autre grand perdant du déconfinement ! Cette activité qui se pratique dans des endroits fermés est considérée comme un nid à coronovirus. Son maintien a été rapidement remis en question, avant d’être interdite et soumise aux mesures de confinement, par peur de contagion.
Selon le gérant d’une entreprise de ce type située dans la capitale, il est désormais difficile de s’acquitter les charges après plus de quatre mois de fermeture. « J’ai honte de dire que je n’ai presque plus d’argent, car je suis considéré comme un gérant d’une salle de sport.» Nous a-t-il confié. « Aujourd’hui, j’ai plus peur de mourir de faim que du Covid-19 », a-t-il alerté.
Ce même cri d’alerte retentit chez les organisateurs des foires et salons, qui ont subi de plein fouet les conséquences de la crise du coronavirus. A ce titre, les professionnel privés de l’événementiel se sont organisés en collectif pour interpeller le Premier ministre.
Dans une lettre adressée aux pouvoirs publics ce mois-ci, ces entrepreneurs ont sollicité une aide de l’État face à l’arrêt entier de leur plans de charge depuis la suspension de l’ensemble des activités économiques. Les employés de ces sociétés se sont retrouvés, du jour au lendemain, dans une situation délicate et sans revenu aucun.
Même son de cloche dans d’autres activités, comme les écoles privées, les crèches et les centres de formation. Mais aussi dans l’hôtellerie, les agences de voyages et les parcs d’attraction. Des secteurs dont l’activité a stagné depuis bientôt quatre mois, sans qu’une solution ne soit prévue par qui de droit, afin qu’une sortie de crise soit envisagée à l’avenir.
L’écrasante majorité de ces activités se retrouve actuellement en état de cessation de paiement, de déficit budgétaire ou encore sans trésorerie. Une situation qui est amenée à s’enliser en fonction de la durée des mesures prises par les pouvoirs publics pour tenter d’endiguer la propagation de la pandémie.
Si aucune mesure d’urgence n’est prise par l’Etat en faveur de ces professions et leurs activités économiques, plusieurs d’entre elles risquent bientôt de déposer la clé sous le paillasson, mettant en péril des dizaines de milliers d’emplois à l’échelle nationale.