Revue de la presse : Conseil des ministres, BAC, limogeage du Gouverneur de la Banque d’Algérie et décès du président sahraoui sujets dominants dans les quotidiens - Maghreb Emergent

Revue de la presse : Conseil des ministres, BAC, limogeage du Gouverneur de la Banque d’Algérie et décès du président sahraoui sujets dominants dans les quotidiens

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La réunion mardi du Conseil des ministres et la fuite de sujets du BAC ont été les principaux thèmes mis en avant ce mercredi par la majorité des quotidiens qui ont également abordé d’autres sujets comme le limogeage du Gouverneur de la Banque d’Algérie et le décès du président sahraoui.

 

Les quotidiens nationaux ont, dans leur majorité, focalisé leur attention sur le Conseil des ministres réuni mardi sous la présidence du Président de la République Abdelaziz Bouteflika, le limogeage du Gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci ainsi que sur le décès du Président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, de même que certains sont  revenus sur l’examen du BAC et la fuite des sujets.

Mettre en place un mécanisme législatif rétablissant l’acte électoral     

Les points à l’ordre du jour du Conseil des ministres sont les sujets ayant le plus retenu l’attention des journaux comme El Khabar, l’Expression et El Watan. Ce dernier, sous le titre à la une : «Conseil des ministres .. des gages de +transparence+ des élections», commente la question de la mise en place de la Haute instance indépendante de surveillance des élections en écrivant : «accusé par les partis de l’opposition d’avoir trituré les résultats des différentes élections (…), le pouvoir semble vouloir fournir de nouveaux +gages de bonne volonté+ .. mettre en place un mécanisme législatif permettant de rétablir l’acte électoral».

D’autre part, le journal qui relève qu’«après des mois d’absence, Abdelaziz Bouteflika, a présidé un Conseil des ministres», considère qu’étant donné que «l’urgence du moment est plutôt à chercher dans le secteur économique et social, le chef de l’Etat a évoqué, comme l’a fait le Premier ministre avant lui, la +nécessité de fonder un nouveau modèle économique+».

Dans un article en dernière page sous le titre «le franc-jeu du pouvoir», L’Expression considère, quant à lui, que «le Conseil des ministres a mis en évidence la volonté du pouvoir de jouer franc-jeu, avec les partis politiques et avec la société algérienne ».

Abordant le même sujet, El Khabar considère sous le titre : «Bouteflika  veut +séduire+ l’opposition» qu’«en préférant examiner  les amendements (…) relatifs à la Haute instance de surveillance des élections (…), le pouvoir semble avoir décidé de +séduire+ les divers courants de l’opposition, dans une entreprise visant à gagner un moment de répit après une période de tension dans les relations entre les deux parties qui avait débuté lors de la dernière présidentielle ».

Obligation de réserve des officiers supérieurs ou  les généraux à la retraite interdits de parler?

Dans son traitement du Conseil des ministres, Liberté n’a abordé le point relatif à la surveillance des élections qu’en troisième page dans un article reprenant, pratiquement sans commentaires, des passages du communiqué rendu public à l’issue de cette réunion, en consacrant sa une et son éditorial au point relatif à l’obligation de réserve des officiers supérieurs. «Les généraux à la retraite sommés de se taire» titre en première page en grosses manchettes, le journal.

Commentant l’adoption par le Conseil des ministres de «2 avant-projets de loi portant obligation de réserve des officiers supérieurs», le journal écrit en substance : «Elle avait +bruyamment+, à travers la revue El Djeich, contesté le vocable de +grande muette+, dont on l’a affublée et voilà qu’elle se met à +parler+ pour  inviter les officiers à la retraite … au silence».

Dans son éditorial, le journal s’interroge «…si les officiers de l’ANP à  la retraite sont sommés de se taire, qui alors, prendra leur défense lorsqu’ils sont victimes de lynchages médiatiques et de campagnes de dénigrement attentant parfois à leur honneur même, comme c’est le cas présentement pour certains ?».      

Fuite de sujets du Bac : mesures insuffisantes contre la triche ou machination ?      

Concernant l’examen du BAC qui demeure au centre de l’actualité, El Khabar affirme à la une «des candidats violent les mesures de l’Office national des examens et concours (Onec) : fuite des sujets au troisième jour du baccalauréat».  Pour le journal «l’Onec n’a pas réussi à garantir à cent pour cent  la crédibilité du baccalauréat 2016, malgré les mesures strictes prises aussi bien avant que pendant les épreuves». «Les sujets se sont répandus hier de façon dramatique quelques heures avant le début de l’examen parmi les candidats qui ont échangé les réponses à travers Facebook», affirme le journal.

 A ce propos, Liberté titre pour sa part : «fuite des sujet du BAC 2016.. un complot contre Benghebrit? «Depuis sa nomination à la tête de ce département ravagé par des années de régression, la ministre, animée par une volonté de redonner à l’école algérienne ses lettres de noblesse, essuie des attaques de toutes parts», selon le journal pour qui les mesures  prises par la ministre au sujet desquels elle a donné des instructions strictes «n’ont pas empêché des mains invisibles de sévir et de rendre publics les sujets d’examens». Si les sujets étaient auparavant partagés «sur les réseaux sociaux quelques minutes après le début de l’épreuve» un «nouveau pas est franchi» et «risquerait carrément d’invalider l’examen du baccalauréat» puisque «des sujets sont proposés sur facebook et twitter avant même le début de l’épreuve», ce qui «prouve ni plus ni moins, que la fuite des sujet est, bel et bien, l’œuvre de l’institution organisatrice de l’examen», selon le journal. «Qui est derrière cette fuite des sujets? Qui en est responsable? Que vise-t-elle?, s’interroge le journal avant d’ajouter que «seule une enquête que doivent diligenter les services compétents peut répondre à ces questions».   

El Watan écrit quant à lui que «le ministère de l’Education nationale affirme qu’il n’y a eu aucune fuite». Citant l’Association nationale des parents d’élèves qui indique avoir été «destinataire d’appels faisant état de fuite de sujets sans qu’il y ait la moindre preuve qu’il s‘agisse des vrais sujets», le journal titre : «De faux sujets du bac à 50 000 DA !».              

Mohamed Laksaci : un limogeage attendu après les attaques du patron du FLN

Le limogeage du Gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Laksaci  et son remplacement par Mohamed Loukal qui occupait jusque là les fonctions de P-dg de la BEA, a été l’autre évènement auquel plusieurs quotidiens ont accordé leur attention comme Le Soir d’Algérie qui écrit à la une que «ce limogeage était attendu dans les milieux initiés, notamment depuis les virulentes attaques dont Mohamed Laksaci avait fait l’objet de la part de Ammar Saâdani, le patron du FLN».

L’Expression relève de son côté que «depuis quelques mois, Mohamed Laksaci était au cœur des critiques, notamment à cause de la politique de change qui a vu une dégringolade du dinar».

El Watan rappelle qu’«à l’occasion de la présentation en avril dernier, du rapport de conjoncture de la Banque d’Algérie à l’APN, Mohamed Laksaci avait été victime d’un véritable lynchage de la part des députés», ajoutant que ce sont «notamment les élus FLN qui se sont acharnés contre lui».

Décès du président sahraoui Mohamed Abdelaziz, une vie consacrée au combat pour la liberté

Dans l’actualité internationale  le décès mardi du président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, a été évoqué par les journaux dont certains leur ont consacré le première place à la une comme El Watan qui titre «Mohamed Abdelaziz est décédé hier : 40 ans de combat pour la liberté», alors que l’Expression écrit à la une qu’«il incarnait la lutte pour l’indépendance».

 Dans leur ensemble, les journaux ont rappelé le parcours du défunt en tant que président de la RASD et Secrétaire général du Front Polisario, dans la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination et  son indépendance.

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