L’examen du Bac et les mesures «antifraude», Sellal à la FIA et les déclarations de Saâdani et de Benflis , sont les principaux sujets auxquels se sont intéressés les journaux ce dimanche.
Les épreuves du baccalauréat qui débutent ce dimanche pour plus de 800 000 candidats avec les appréhensions (fondées ou non) de fraude et les mesures pour éviter ce phénomène, l’économie, notamment la hausse annoncée des taxes en 2017 et la promotion des exportations ainsi que l’actualité politique, en particulier les déclarations de Amar Saâdani et de Ali Benflis, se sont taillé la part du lion dans l’édition de ce samedi, premier jour de la semaine, des quotidiens nationaux.
Mesures pour éviter la fraude au BAC : seront-elles efficientes ?
«Faites vos vœux !», c’est sous ce titre que l’Expression aborde les épreuves du baccalauréat qui concernent cette année 818 518 candidats dont 268 925 libres. Cet examen «n’a jamais perdu de sa superbe», selon le journal qui affirme que pour la tutelle «c’est le rendez-vous le plus important» car elle est «confrontée à une nouvelle bataille» à savoir «comment éviter la fraude».
«Un bac sous haute surveillance», titre à la une El Watan, qui signale qu’une «série de mesures +rigoureuses+ a été arrêtée, de concert avec les services de sécurité et le ministère de la Poste et des TIC, pour contrer toute tentative de fraude».
Nécessité d’un nouveau système d’évaluation
Sous le titre «la réforme du bac otage des polémiques» le journal consacre en deuxième page un article à ce sujet, dans lequel il rappelle que «la dernière conférence (juillet 2015) sur la réforme du système éducatif a permis à toute la communauté scolaire de constater les limites et les approximations de ce mode d’évaluation, ce qui nous permet de conclure que les résultats de cet examen ne reflètent pas forcément les capacités ou les lacunes des élèves».
Le Quotidien d’Oran met l’accent lui aussi, dans un article sous le titre «un bac sous haute surveillance et des syndicats sceptiques», sur les moyens matériels et humains mobilisés en soulignant «la pression qui pèse sur les responsables (…) dont le souci majeur est classé sur le chapitre de la fraude». Le journal insiste, lui aussi, sur la nécessité «d’un nouveau système d’évaluation, et des sujets dont les questions sont puisées de la compréhension des cours et qui feraient appel à l’intelligence de l’élève».
«Les mesures de Banghabrit à l’épreuve du terrain», titre pour sa part Liberté qui estime que «cela sera, à coup sûr, un sérieux test pour la crédibilité du dispositif mis en place pour la réussite de ce rendez-vous». «Plus particulièrement, il s’agit de juger du degré d’efficience des mesures anti-triche annoncées en grande pompe par la ministre», selon le journal pour qui «c’est à l’aune des résultats de ces mesures qui ont été prises (…) en collaboration avec les services de sécurité, de la justice et le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, que s’appliqueront les changements pédagogiques prévus à partir de la prochaine rentrée».
Echourouk écrit quant à lui dans sa une «le ministère (de l’Education) appelle les candidats à ne pas se laisser influencer par les rumeurs de fuite» de sujets.
Nouvelles taxes en 2017
Au volet économique, plusieurs journaux ont repris les déclarations faites la veille par le Premier ministre lors de l’inauguration de la Foire internationale d’Alger (FIA).
El Watan écrit à la une : «Abdelmalek Sellal à la FIA .. de nouvelles taxes sur l’électroménager», soulignant que «Le Premier ministre a annoncé, hier, à l’occasion de l’inauguration de la Foire internationale d’Alger (FIA), l’augmentation en 2017, des taxes sur les équipements consommateurs d’énergie».
«Sellal .. de nouvelles taxes en 2017» titre pour sa part à la une Le Quotidien d’Oran qui rapporte en page deux ses déclarations sur la nécessité de promouvoir les exportations hors hydrocarbures.
Liberté revient quant à lui sur le bras de fer entre la compagnie nationale Sonatrach et ses partenaires européens au sujet des contrats gaziers. «Les compagnies européennes veulent réviser les contrats à long terme .. Gaz : Sonatrach sous haute pression» titre à la une le journal. «Avec la remise en cause des contrats long terme par les compagnies européennes, Sonatrach risque de ne pas renouveler en 2019 ses principaux arrangements et donc perdre d’importantes parts de marché sur le Vieux continent au profit du gaz américain, égyptien ou qatari», met en garde le journal.
Saâdani: des déclarations moins virulentes
En politique, L’Expression relève qu’«Une semaine après ses propos foudroyants à Tebessa Saâdani baisse le ton à Maghnia». «Contrairement à ses tirs croisés lancés à l’extrême est du pays (Tébessa), le Secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a baissé le ton et joué la carte de l’apaisement à l’extrême ouest du pays », relève le journal.
Liberté note lui aussi dans sa une que le chef du FLN «a évité d’aborder les sujets polémiques» et s’interroge : Saâdani a-t-il été rappelé à l’ordre?». « Fait inhabituel, le secrétaire général du FLN Amar Saâdani dans son allocution (à Maghnia – Tlemcen, Ndt), expédiée en moins de 20 minutes, ne s’en est pris à personne, étonnant plus d’un», écrit le journal qui indique que Saadani a surtout mis l’accent sur « les réalisations du président Bouteflika » et «martelé que le pays est en réel danger et qu’il est impérieux pour les Algériens de se mobiliser pour le protéger».
El Watan relève lui aussi que Saâdani «a considéré que les richesses et la sécurité de l’Algérie sont ciblées par des parties étrangères (…), sans pour autant nommer ces parties étrangères».
Benflis : le changement c’est maintenant !
Les déclarations samedi à Tamanrasset de Ali Benflis sur la nécessité du changement, ont été elles aussi mises en exergue par plusieurs quotidiens comme El Khabar qui écrit à la une : «Benflis considère qu’il représente le plus grand danger pour le pays .. le changement du régime est devenu maintenant plus urgent».
«Benflis à Tamnraset .. Le changement maintenant avant qu’il ne soit trop tard» écrit de son côté El Watan. «Le président de Talaie El Houriat, qui loue le rôle de l’armée, garante de la sécurité du pays, affirme que le changement et l’avènement d’une alternative qui propulsera le pays dans la modernisation politique sont devenus plus pressants», ajoute le journal.
Reprenant les propos de Benflis, Liberté titre, quant à lui : «L’Algérie est la proie de forces extraconstitutionnelles » et écrit que pour M. Benflis «sans la modernisation politique, il serait vain de parler de la rénovation économique ou encore de la réforme sociale