Reporters sans Frontières (RSF) a dénoncé, ce mercredi 9 septembre, « un réquisitoire infondé et extrémiste » au lendemain du procès en appel du journaliste algérien incarcéré, Khaled Drareni et a appelé dans un communiqué rendu public « à renforcer la mobilisation pour obtenir sa libération ». Le procureur a requis, comme en première instance, quatre années de prison ferme et une amende de 50 000 dinars.
« Ce réquisitoire totalement infondé et extrémiste fait craindre le pire pour notre ami et confrère », a estimé le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. Pour lui, « la vacuité du dossier et l’absurdité des accusations sont patentes ». « Il revient aux autorités algériennes d’arrêter cette furieuse fuite en avant dans la répression », a souligné M. Deloire en appelant toutes « les bonnes volontés à se mobiliser pour faire pencher la balance du côté de la justice véritable ».
Incarcéré depuis le 29 mars au centre pénitentiaire de Koléa près d’Alger, Khaled Drareni a été condamné le 10 août à trois ans d’emprisonnement et à une amende de 50 000 dinars pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ». Son procès en appel a eu lieu hier mardi et le verdict sera prononcé le 15 septembre prochain.