Le Parlement européen a adressé un message à l’Algérie, à travers la chef de la délégation du Parlement européen pour les relations avec les pays du Maghreb (DMAG), l’appelant à revoir sa décision concernant la rupture de ses exportations de gaz via le gazoduc Maghreb-Europe (GME).
« L’annonce par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, de la suspension des relations commerciales entre la société nationale Sonatrach et l’ONEE (…), ainsi que le non-renouvellement de l’accord d’approvisionnement en gaz qui a expiré le 31 octobre, est une source de grave préoccupation », a indiqué dans sa lettre, le chef de la délégation du Parlement européen, Andrea Cozzolino.
Selon lui, « cet accord d’approvisionnement concerne directement, non seulement le Maroc, mais aussi l’Union européenne ». Il considère que la période de forte tension actuelle, sur les prix de l’énergie, fait payer le prix aux citoyens européens.
Pour Cozzolino, quelles que soient les raisons qui ont motivées une telle décision, « l’utilisation de l’approvisionnement en gaz comme moyen de pression ne saurait constituer une solution appropriée ».
A cet effet, le président de la Délégation du Parlement européen pour les relations avec les pays du Maghreb (DMAG), appelle le gouvernement algérien à « reconsidérer cette décision et à reprendre la voie du dialogue ». Il a également appelé le Service européen d’action extérieure et la Commission européenne « à engager une initiative diplomatique afin d’encourager les autorités algériennes à revoir leur décision ».
Rappelons que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné, dimanche 31 octobre, la cessation des relations commerciales entre la compagnie nationale Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), et le non renouvellement de l’accord. Cette décision a mis fin à livraison du gaz algérien au Maroc, via le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), à partir du 1er novembre 2021. Un accord en vigueur depuis 1996.