Pour l’Agence internationale de l’énergie, le marché pétrolier a besoin aujourd’hui, pour s’équilibrer, d’une « baisse » de la production mondiale plutôt que d’un simple « gel ».
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) n’est pas convaincue qu’un gel de la production pétrolière, que décideraient éventuellement, le 17 avril prochain à Doha, les producteurs OPEP et non OPEP, aurait un important impact sur les prix. Dans un rapport publié aujourd’hui, elle estime que l’effet d’une telle mesure serait « limité » et que le redressement des cours de l’or noir, effondrés depuis juin 2014, peut être entraîné principalement par la baisse de la production américaine de pétrole de schiste. Or, le scénario d’une baisse importante de la production ne peut s’envisage sans les Etats-Unis, un des principaux producteurs mondiaux.
Baisse sensible de la production non OPEP
L’AIE admet, toutefois, que le marché du brut, qui s’est montré relativement sensible à la perspective d’un accord entre les pays producteurs OPEP et non OPEP sur leurs niveaux de production respectifs, « semble se rapprocher de l’équilibre dans la seconde moitié de cette année », et ce, grâce à une « croissance soutenue de la demande de pétrole » et à la « baisse de l’offre non-OPEP ».
En effet, sur un an, la production des pays non membres de l’OPEP a baissé de 690.000 barils par jour (bpj) : elle s’est élevée en mars dernier à 56,8 millions de barils par jour (mbj) et devrait baisser de 710.000 bpj sur un an par rapport à 2015.
Selon le rapport de l’AIE, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 1,2 mbj cette année à 95,9 mbj, contre une hausse plus substantielle de 1,8 mbj en 2015.