Secteur de l'industrie en 2020 : retour sur un bilan en demi-teinte - Maghreb Emergent

Secteur de l’industrie en 2020 : retour sur un bilan en demi-teinte

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L’économie national a subi une crise sans précédent durant l’année 2020. Au-delà des conséquences de la pandémie du Covid-19, les besoin de renflouer les caisses et alimenter le BFR de plusieurs entreprises, a montré l’incapacité du secteurs industriel à trouver des solutions.

Mais selon les chiffres de l’Offince national des Statistiques, et malgré la stagnation de l’activité industrielle et le déclin de la productivité dans plusieurs branches à l’image de la sidérurgie, les matériaux de construction et l’agroalimentaire, ces segments ont pu rebondir légèrement au troisième trimestre 2020. L’absence ou le manque des matières premières ayant stoppé l’activité de certains ou diminué le rendement d’autres.

Entre temps, Plusieurs réformes ont été lancées par le ministre de l’industrie, Ferhat Ait Ali Brahem, depuis son arrivée à la tête du département de l’Industrie, dont certains sont déjà mises en œuvre.

Investissement

L’une des actions menées par le gouvernement est “la révision du code de l’investissement et la modification des dispositions légales régissant l’accès au foncier industriel”. Les statuts du Conseil National de l’Investissement (CNI), ont également été révisés en limitant ses attributions à celles prévues à sa création.

En plus du CNI, l’ANDI (Agence Nationale de Développement de l’Investissement), a été reconfigurée. Cet organe dépendant du ministère de l’Industrie a été positionné en tant qu’interlocuteur unique pour ce qui est de la promotion de l’investissement et de l’accompagnement des investisseurs.

Le foncier industriel, considéré par les investisseur comme le premier obstacle à l’investissement en Algérie, a connu à son tour un petit remaniement. On citera, à titre d’exemple, la création de l’Office National du Foncier Industriel (ONFI) est officiellement enclenchée et “sera issue de la fusion de deux organismes existants (ANIREF et DIVINDUS – zones industrielles)”.

Automobile et électroménager

Le dossier de l’industrie automobile, qui a fait tomber beaucoup de têtes et a conduit des hauts responsables en prison, a connu un liftinig de la part des services de Ferhat Ait Ali. Le plus marquante des réformes qui ont été entreprises concerne les nouveaux cahiers des charges des activités d’importation et de production de véhicules.

Plusieurs décrets exécutifs ont été publiés, comme le décret “N°20-226 qui fixe les modalités d’exercice de l’activité de construction de véhicules, et qui a été promulgué en août 2020”.

Cette réforme profonde a également touché l’activité de fabrication des appareils électroniques et électroménagers, à travers la promulgation du décret exécutif n°20-313 du 15 novembre 2020 qui fixe les modalités d’admission des opérateurs exerçant les activités de production des produits et équipements électroniques et électroménagers, au bénéfice du régime fiscal préférentiel.

Développement des PME/PMI

Le ministère de l’Industrie a mené plusieurs opérations de restructuration de l’activité des petites et moyennes entreprises (PME). Il a été question dans ce sens de “renforcement et dynamisation Conseil Nationale de Concertation pour le Développement de la PME (CNC-PME). Malgré ces réformes, dont certaines n’ont pas été mises en œuvre, beaucoup de ces entreprises ont dû mettre la clé sous la paillasson, en partie à cause de l’asphyxie financière ou encore par manque de matières premières.

Enfin, la refonte du dispositif régissant la garantie des crédits aux PME, géré par le FGAR, n’a pas empêché les banques de mettre en place plus de barrières quant à l’accès aux crédits.

Le Secteur public marchand

Les entreprises publiques restent le levier principal de l’économie nationale et l’un des chevaux de bataille des responsables du secteur de l’Industrie nationale. A ce titre, l’année 2020 a vu en premier lieu la “réforme du Conseil des Participations de l’Etat (CPE)”, qui n’a joué aucun rôle dans la dynamisation de l’économie nationale.

Le ministère de l’Industrie compte “créer une entité auquel sera confié le rôle d’interface à caractère non administratif, dotée de la liberté d’aide à la décision ; Cette instance d’analyse, d’étude sera détentrice du visa juridique (conformité aux textes) et permettra d’éviter de retomber dans les même incohérences et autres irrégularités constatées, par le passé, dans les décisions prises par le CPE”.

Capacités institutionnelles et du système d’information

La bureaucratie et le stagnation technologique sont des maux systémiques qui ne cesse de ronger l’économie nationale, à tous les étages.

Selon le ministère de l’Industrie, plusieurs opérations d’organisation de l’administration centrale ont été lancées en 2020. “Elle consistent à redéfinir les missions du ministère à la lumière du plan d’action en cours de mise en œuvre et des objectifs visés, notamment ceux en rapport avec la relance de l’investissement productif et la consolidation du potentiel industriel”.

Pour ce qui est des systèmes d’information en 2020, il a également été question du “lancement d’un vaste programme de numérisation et de développement, qui permettra d’assurer une efficacité et une transparence dans les mission” comme ce fut le cas pour “une plateforme numérique dédiée aux dispositifs régissant les activités de constructeurs et de concessionnaires automobiles”.

Toutes ces réformes et d’autres envisagées par le ministre de l’industrie Ferhat Ait Ali Brahem, pour cette année 2021, pourront tomber à l’eau, si les rumeurs sur un éventuel remaniement ministériel se concrétise.

le ministre est au centre des polémiques du secteur, surtout en ce qui concerne le dossier des agréments pour l’importation des véhicules neufs, mais aussi le bras de fer qui l’oppose à l’APN sur la question de l’importation des véhicules de moins de 3 ans, déjà autorisé dans la LF 2020.

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