Sécurité alimentaire en Afrique : Macky Sall se dit "rassuré" après sa rencontre avec Poutine - Maghreb Emergent

Sécurité alimentaire en Afrique : Macky Sall se dit “rassuré” après sa rencontre avec Poutine

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Le président sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine, s’est rendu jeudi 2 juin en Russie pour s’entretenir avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Une rencontre qui s’est tenu ce vendredi 3 juin à Sotchi.

En effet, Macky Sall s’est dit “rassuré” au sortir de son entretien avec Vladimir Poutine. Surtout que son voyage en Russie était sur fond de crainte de crise alimentaire en Afrique et demander au président russe de “prendre conscience” que les pays africains sont “des victimes” de la guerre en Ukraine.

“Nous sortons d’ici très rassurés et très heureux de nos échanges”, a déclaré Macky Sall aux journalistes à l’issue d’un entretien de trois heures à Sotchi (sud de la Russie), ajoutant avoir trouvé le président russe “engagé et conscient que la crise et les sanctions créent de sérieux problèmes aux économies faibles, comme les économies africaines”.

Vladimir Poutine a évoqué “plusieurs moyens de faciliter l’exportation, soit par le port d’Odessa”, qui doit toutefois être déminé, soit “par le port de Marioupol”, qui a récemment repris du service avec la conquête de la ville par Moscou, ou encore “par le Danube” ou “la Biélorussie”, a indiqué Macky Sall.

Il est à noter que l’ONU craint en effet “un ouragan de famines”, essentiellement dans des pays africains qui importaient plus de la moitié de leur blé d’Ukraine ou de Russie, d’autant que plus aucun navire ne peut sortir des ports d’Ukraine en raison de l’offensive.

Macky Sall a souligné que “la majorité des pays africains” avait “évité de condamner la Russie” lors de deux votes de l’ONU et, qu’avec “l’Asie, le Moyen-Orient ainsi que l’Amérique latine, une bonne partie de l’humanité” avait préféré se tenir à l’écart du conflit. 

Le président sénégalais a également relevé que les tensions alimentaires avaient été aggravées par les sanctions occidentales, qui affectent la chaîne logistique, commerciale et financière de la Russie. Il a donc appelé à ce que le secteur alimentaire soit “hors des sanctions” imposées par les Occidentaux contre Moscou.

Rédaction avec AFP

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