Mohamed Laid Benamor, le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) est catégorique : « C’est maintenant ou jamais d’investir et de trouver un partenaire en Algérie ». Pour lui, « l’Algérie se porte bien malgré la chute des cours des hydrocarbures. Mais je pense qu’elle se portera mieux s’il y avait plus d’opérateurs et plus d’investisseurs nationaux ou étrangers qui viendraient s’installer en Algérie ».
Lors de la conférence animée par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) en France à l’occasion de la 9eme édition de la Semaine économique de la Méditerranée (SEM), qui se déroule actuellement à Marseille jusqu’au 7 novembre autour du thème de l’urbanisme et de la ville, M. Benamor par ailleurs vice-président du FCE, a plaidé en faveur d’une implication plus importante de la diaspora algérienne mais aussi des entreprises françaises en Algérie.
Il a donné des assurances sur le « rafraichissement » du climat des affaires en Algérie, malgré un déclassement du pays dans le Doing Business 2015 de Banque mondiale concernant le climat des affaires. Selon lui, il s’agit de « faux problèmes » auxquels font face les investisseurs. Il cite les difficultés pour l’accès au foncier industriel, l’établissement d’un permis de construire, du Registre de commerce… etc. « Si on dépasse ces difficultés, on n’aura pas de saturation de marché et on n’aura pas de problème de commercialisation (…) On n’a pas encore les problèmes qui existent en Europe ou occident », a-t-il dit.
« Travailler pour faciliter l’investissement en Algérie »
Plus rassurant encore, M. Benamor estime que les choses changent en Algérie dans le bon sens. Il cite notamment l’action du gouvernement pour récupérer les fonds circulant dans la sphère informelle ainsi que les mesures d’allégement fiscal en faveur des entreprises et l’implication du monde de l’entreprise et son rôle pour faciliter l’investissement. « Nous sommes, à la CACI comme au FCE, en train de travailler pour faciliter l’investissement en Algérie », a-t-il appuyé. Pour le président de la CACI, les deux organisations dont il fait partie œuvrent pour créer des « ponts entre les opérateurs et les walis au niveau régional ». « Il s’agit avant tout de lever toutes les contraintes qui sont au niveau local pour ensuite lever celles qui sont au niveau national ».