Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), fait un constat amer sur la situation en Algérie. Dans un communiqué rendu public vendredi sanctionnant les travaux de son Secrétariat national (SN), tenus jeudi à Alger, le RCD évoque carrément une descente aux enfers.
Sur le plan socio-économique, le SN relève avec une ‘’grande inquiétude’’ ‘’la dégradation continue’’ de la situation sociale de larges couches de la population et un marasme annonciateur de plus grandes incertitudes sur ce qui fait encore office d’économie dans le pays.
‘’Les Algériennes et les Algériens subissent cette descente aux enfers pendant que les membres du gouvernement sont aux abonnés-absents, ranimés simplement pour entretenir polémiques, controverses ou défendre le tour de vis liberticide imposé au pays’’, note le document. Ce dernier signale que des pans d’activités entiers sont à l’arrêt à l’image des transports, l’hôtellerie, les restaurations, le tourisme, commerces, sans compter les dépôts de bilan en cascade des PMI/PME faute d’intrants ou de plan de charge.
Abordant les entreprises publiques en difficultés, le RCD attaque le ministre de l’Industrie. ‘’C’est le moment que choisit le ministre de l’industrie pour enfoncer l’ENIEM, victime, à l’instar de nombreuses grandes entreprises publiques et privées, d’un environnement fait de bazaris et de concurrence déloyale durant des années’’, dénonce le parti.
Au plan des libertés, le SN du RCD constate avec ‘’regret’’ la poursuite de la politique de fermeture des champs politique et médiatique et la répression des libertés fondamentales au mépris des lois et de la constitution en vigueur. Pour le parti, rien ne peut justifier la criminalisation de l’expression d’une opinion ou de l’activité politique pacifique. Comme rien ne peut justifier la censure et l’emprisonnement de journalistes.