Société Générale Algérie accélère son virage vers la banque de l’investissement productif - Maghreb Emergent

Société Générale Algérie accélère son virage vers la banque de l’investissement productif

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La croissance du crédit à la consommation et  l’extension du réseau soutiennent  également les  bons résultats financiers de 2017.

 

Société Générale Algérie (SGA) revendique le rang de première banque privée de l’investissement productif en Algérie. « Nous accompagnons activement nos clients dans la transformation de leur modèle d’importateur à producteur en Algérie des biens interdits (à l’importation)  ou surtaxés », a expliqué Eric Wormser président du directoire de SGA lors d’un Iftar dédié à la presse durant lequel il a présenté les résultats financiers 2017 de la 1ere banque privée algérienne.

« Cette tendance à financer l’investissement productif en Algérie va se renforcer » a précisé Eric Wormser, au point où l’on peut parler d’un changement dans le portefeuille d’opérations dans la banque. « De ce point de vue tous les éléments du contexte économique de 2017 avec la baisse des dépenses budgétaires, ne sont pas nécessairement des éléments contraires. La restriction des importations a ouvert de nouvelles opportunités que nos clients veulent saisir et que SGA souhaitent soutenir »,  a ajouté le président du directoire de SGA promu récemment au poste de directeur régional bassin méditerranéen (hors Maroc), autre signe de la dynamique reconnue de la banque en Algérie.

Une bonne année en dépit d’un contexte difficile

L’année 2017 a été une bonne année pour SGA même si le  contexte général a été plus ou moins difficile, a assuré Eric Wormser. Deux éléments, en particulier, ont permis à SGA de réaliser une «année excellente», selon les termes employés dans le bilan chiffré de la banque. Il s’agit de l’adoption du dispositif de financement non conventionnel et du retour du crédit à la consommation qui a ouvert de nouvelles perspectives dans une conjoncture marquée par des restrictions imposées aux importations, mais également par une dévaluation du dinar de près de 20%.

« L’année 2017 a largement bénéficié du retour du crédit à la consommation, entré en vigueur en 2016 », a-t-il indiqué, signalant que ce marché devrait être à l’origine de résultats positifs en 2018 au vu de la demande actuelle.

Eric Wormser a assuré, en outre, que le dispositif du financement non conventionnel a eu des effets positifs sur les banques algériennes, principalement parce qu’il a permis de régler le problème de liquidité dont souffraient ces institutions financières. D’après lui, les résultats de 2017 auraient pu être meilleurs si le financement non conventionnel était entré en vigueur plus tôt dans l’année.

De son côté, Pascal Guillaud, directeur du pôle commercial Retail et Marketing chez SGA s’est attardé sur les opportunités qu’offre le crédit à la consommation assurant qu’il s’agit d’un  « vrai levier de croissance » . Le gros des crédits, 96% en tout, concernent les ménages. Ceux de l’automobile tournent autour de 4%, mais  Pascal Guillaud a bon espoir quant au développement de ce segment précis, qui n’en est encore qu’à ses débuts.

Les chiffres encourageants de  2017

D’après les responsables de SGA, l’année 2017 a été une bonne année avec un résultat net de 5,3 milliards de dinars, un chiffre légèrement inférieur à celui de 2016. « La banque confirme une performance stable par rapport à l’exercice écoulé », souligne un document de SGA. Durant l’année 2017, la banque a réalisé une progression au niveau de son PNB (chiffre d’affaires) de 11%. Les crédits à l’économie et aux ménages ont augmenté, quant à eux, de 16%, totalisant 226 milliards de dinars.

« Le financement des entreprise (Grandes entreprises/ PME /TPE) s’affiche désormais en hausse de 16% à 196 milliards de dinars, représentant 87% des engagements de la banque », précise SGA. « Le segment des professionnels et des particuliers a aussi été particulièrement dynamique atteignant un chiffre record de 30 milliards de dinars soit +28% par rapport à 2016 », poursuit le document.

 « Cette excellente performance permettra (à la banque) de réinvestir 40% du résultat 2017 dans sa filiale renforçant les fonds propres à hauteur de 43 milliards de dinars, soit une augmentation de 4,6 milliards de dinars », annonce la banque. 

 

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