Le dernier rapport financier annuel de Sonatrach a révélé que la masse salariale de la raffinerie Agusta (Sonatrach Raffineria Italiana SRI), s’est chiffrée à plus de 10 milliards de dinars en 2019.
Le rapport indique que la majorité des filiales et participations du groupe Sonatrach ont connu une hausse des charges du personnel en 2019. L’augmentation globale est de 19% par rapport à l’exercice 2018.
Ainsi, l’acquisition en 2018 de la raffinerie italienne, vieille de 70 ans, par Sonatrach auprès d’Exxon Mobil, n’en finit pas de révéler son lot de surprises. Sonatrach avait déboursé près d’un milliard de dollars pour l’achat de la raffinerie et continue de ‘’perdre de l’argent’’, même au moment où le groupe pétrolier national engage une politique d’optimisation de ses dépenses, imposée par la pandémie du Coronavirus et la chute des prix du pétrole.
Selon plusieurs médias, Sonatrach a dépensé plus de 500 millions de dollars l’année passée pour renflouer les caisses de cette gigantesque raffinerie. La direction du groupe public a souligné, de son coté, que le fonctionnement et l’achat des matières premières de la raffinerie coutent au moins 300 millions de dollars annuellement. Elle a même prévu des dépenses dépassant le milliard de dollars d’ici décembre 2020.
Il est à rappeler que l’opération de rachat d’Augusta avait fait l’objet de critiques de la part de plusieurs observateurs et experts, dont dernièrement, la réaction du ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar.
Le ministre avait indiqué à la presse nationale, que l’achat de la raffinerie d’Augusta « semblait rentable pour l’économie du pays, mais finalement le dossier est tout à fait autre ».
Attar n’a pas voulu trop s’étaler sur le dossier, en expliquant que tant que le dossier de la raffinerie est entre les mains de la justice, il serait préférable de laisser cette dernière faire son travail.