Selon la compagnie publique Sonatrach, l’Algérie va renouer ses niveaux de production atteints avant 2010, soit 225 millions de Tep contre 194,5 Tep en 2012, grâce à la mise en service de plusieurs projets pétroliers et gaziers.
La production des hydrocarbures de l’Algérie qui a enregistré un repli, amorcé en 2010, va se redresser d’ici à 2018 pour atteindre les 225 millions de Tep (tonne équivalent pétrole), estime le groupe Sonatrach.
Le groupe pétrolier table sur la hausse de la production primaire des hydrocarbures de 195 millions de Tep en 2013 à 225 millions de Tep d’ici à 2018, précise à l’APS une source au sein de Sonatrach.
Cet objectif de production a été retenu au titre du plan de développement à moyen terme du groupe (PMTE 2014-2018) et auquel le groupe a consacré 102 milliards de dollars d’investissements, dont 60% pour l’exploration et la production des hydrocarbures.
L’Algérie va renouer grâce à la mise en service de plusieurs projets pétroliers et gaziers avec ses niveaux de production atteints avant 2010. En 2008 sa production pétrolière et gazière avait atteint 232 millions de Tep avant de retomber à 214 millions de Tep en 2010 et à 205,8 millions de Tep en 2011 puis à 194,5 millions de Tep en 2012.
La production de Hassi Messaoud, plus grand champ pétrolier du pays, sera maintenue à 400.000 barils/jour grâce à des projets de récupération tertiaire et de boosting de production prévus à cet effet.
Améliorer le niveau de production de Hassi Messaoud
Au titre de l’amélioration de la production de Hassi Messaoud qui fournit un tiers de la production pétrolière du pays, il est inscrit un projet de rénovation du réseau de collecte qui est sur le point d’aboutir, selon la même source.
Pour le même champ, il est également prévu un projet de récupération tertiaire, actuellement en phase pilote, devant améliorer le niveau de récupération de brut à Hassi Messaoud de 5%, selon les prévisions du groupe Sonatrach.
Le groupe pétrolier a été souvent critiqué pour ne pas avoir énormément investi dans des projets de récupération à Hassi Messaoud. Des critiques que son PDG Abdelhamid Zerguine a récusé en affirmant le 25 juin passé que son groupe travaillait sur l’amélioration de la production de ce mega champ mais qu’il le faisait en silence.
Concernant la production gazière, le groupe table déjà sur une récupération supplémentaire de 400 milliards de m3 de gaz de Hassi R’mel grâce à des projets de compression de gaz qui vont augmenter la pression de ce mega gisement, en production depuis 1956.
De nouveaux champs et de nouveaux projets
Selon la même source, Sonatrach prévoit l’entrée en production du champ Tinhert (Illizi), qui va produire 14 millions de m3 de gaz en 2016. Cette production va passer à 24 millions de m3/jour en 2017. Deux autres gisements, Hassi Bahamou et Hassi Mena , vont produire 21 millions de m3 de gaz/jour à partir de 2017.
Sonatrach compte également mettre en service durant ce PMTE le projet Touat (12 millions de m3/jour ) avec le français GDF à Adrar et un autre à Timimoun avec Total, et dont la capacité atteindra 5 millions de m3/jour. Le projet Reggane nord (12 millions de m3 de gaz /jour) qui sera développé avec l’espagnol Repsol, l’Allemnad RWE-DEA et l’italien Edison, sera mis en service en 2017. De 1964 à 2013, l’Algérie a produit 6,898 milliards de TEP d’hydrocarbures, dont 3,930 milliards de TEP de gaz naturel, 2,165 milliards de Tep de pétrole brut, 577 millions de Tep de condensât et 225 millions de Tep de GPL.
Mais ses réserves récupérables sont restées les mêmes enregistrant même une hausse de 5% à 4,4 milliards de Tep en 2014 contre 4,2 milliards de Tep en 2010 grâce aux efforts entrepris par Sonatrach dans le maintien de la production des gisements. Les réserves en place sont beaucoup plus importantes. En Algérie le taux de récupération en pétrole est de 30%, alors que celui en gaz avoisine les 70%.