Soufiane Jilali, Président du parti Jil Jadid est convaincu que le Hirak est, désormais, « le Mythe fondateur de l’Algérie nouvelle ».
Il avertit néanmoins contre le risque « d’aller dans le mur », face au risque de sombrer dans l’obstination stérile et de l’absence de toute consistance à l’heure où se jouent de nouveaux défis.
C’est le message qu’il laisse transparaitre à travers sa déclaration liminaire prononcée au siège de son parti, à Zeralda, ce 17 décembre,et dans laquelle il admet le nécessaire dialogue avec le pouvoir.
« L’Algérie vient de vivre une élection présidentielle dans un climat de défiance généralisée. Bien que massivement rejetée, elle s’impose toutefois de fait comme un repère nouveau pour l’ensemble des protagonistes de la crise politique que vit le pays», souligne-t-il, d’emblée.
« Le régime a tout fait pour empêcher les Algériens de s’organiser. Halte à l’agitation. Place à l’action politique concertée ! »,affirme DJiliali Soufiane en pointant du doigt les électrons libres « qui risquent davantage de parasiter le processus formidable enclenché le 22 février dernier que de le propulser vers de nouveaux horizons ». Sofiane Jilali qui s’élève contre la génération politique spontanée et autres nébuleuses éclatées …
« Ça crie, ça s’agite mais ça ne travaille pas. A contrario, tout ce qui est organisé pose problème au pouvoir parce que ça apporte un projet», dira-t-il.
« Il faut créer des partis, il faut se préparer, s’organiser dans des partis pour gagner les élections locales, investir les institutions et utiliser cette énergie nouvelle pour remporter les législatives. Et ensuite imposer par l’urne un président élu démocratiquement. Il faut être à l’intérieur de l’Etat mais un Etat reformaté qui permette cette émergence», suggère-t-il.