Le Collectif propose des alternatives plus adaptées au contexte politique et social de l’Algérie. Deux options : ciblage progressif ou un revenu universel ouvert à quasiment tous les Algériens, sauf les plus riches.
Le Collectif citoyen NABNI propose d’inventer un modèle algérien de transferts monétaires directs sur une base uniquement déclarative. « L’Algérie ne possède pas de système de statistiques ni les informations nécessaires pour recenser les personnes qui doivent bénéficier des subventions. Il est pratiquement impossible que l’administration algérienne fasse une identification équitable », ont déclaré les représentants du Collectif lors d’une conférence de presse organisée ce dimanche au siège d’InterfaceMedias à Alger.
« Les méthodes de ciblage classiques ne permettent pas d’atteindre des taux d’inclusions des pauvres qui soient satisfaisants. C’est pour cela que le modèle algérien doit être, au lancement, entièrement déclaratif et sans exclusion, pour couvrir immédiatement les plus nécessiteux » a précisé le membre de NABNI, Abdelkrim Boudra en présentant le rapport intitulé « Réforme des subventions : inventer le modèle algérien de transferts monétaires ».
Le Collectif propose des alternatives plus adaptées au contexte politique et social de l’Algérie. Deux options proposées; ciblage progressif, avec plafond de revenu pour couvrir 40% des ménages les plus nécessiteux mais exclusion progressive sur 5 à 10 ans des bénéficiaires indus. Ou, un revenu universel ouvert à quasiment tous les individus, sauf les plus riches.
« Les deux options couvriraient respectivement, 48% et 90% de la population, et coûteraient 2,5% et 5,5% du PIB et vont pouvoir générer rapidement des économies budgétaires considérables » a souligné Mabrouk Aïb, expert et membre de NABNI.
Enfin le comité de pilotage du Think Tank lance un appel à un débat national pour penser le « chantier de la décennie 2020».