Après plusieurs semaines d’averses, la situation des barrages semble se rétablir. Mais le stockage des eaux pluviales « reste relativement moyen, notamment, dans les régions Ouest et Centre du pays », selon la chargée d’études au ministère des ressources en eau, Mme Lahtihate Lamia.
S’exprimant ce lundi sur les ondes de la radio national, Mme Lahtihate explique cette situation par la localisation des premières précipitations dans les bassins versants côtiers, « ce qui fait que les eaux des pluies s’écoulent directement dans la mer ».
La même responsable dira qu’il faut patienter pour évaluer l’apport des dernières précipitations. « On ne peut pas nous prononcer maintenant parce que nous avons des barrages à sec au dessous de 10%. Donc, il faut attendre une semaine à un mois pour que les écoulements arrivent », a-t-elle expliqué.
Selon la responsable du ministère des Ressources en eaux, le taux de remplissage des barrages demeure faible pour le moment, estimé à 23% pour la région Ouest et de seulement 16% pour le centre du pays.
Pour l’invité de la radio, le dérèglement climatique oblige le ministère des ressources en eau d’ajuster ses stratégies pour renforcer les ressources naturelles en eau par des sources non-conventionnelles. Il s’agit, précise la responsable, d’augmenter, particulièrement, les capacités nationales de dessalement d’eau de mer avec la réalisation de stations de 300 000 M³ chacune.
Dans ce sens, elle souligne que 5 stations, jugées prioritaires, sont déjà inscrites au programme de 2022-2024 et 6 autres sont prévues pour le quinquennat 2025-2030, afin d’atteindre une capacité de 60%. « Les emplacements des 5 premières stations ont été déjà désignés. Elles seront implantées à Oran, à Alger Est et Ouest, à Bejaïa et à El Taref », a fait savoir la même responsable.