Taux d'inflation et dévaluation monétaire records...L'économie libanaise s'effondre en silence ! - Maghreb Emergent

Taux d’inflation et dévaluation monétaire records…L’économie libanaise s’effondre en silence !

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Le Liban est-il entrain de vivre la pire crise économique de son histoire ?

Englué dans une crise financière ayant engendré une série des péripéties politiques au niveau intérieur. le Liban n’est pas prêt d’entrevoir le bout du tunnel. Le 26 juillet, le président Michel Aoun a chargé Najib Mikati de former le gouvernement, et les consultations sont toujours menées afin de trouver un accord sur sa formation.

Au moment où tous les indicateurs macroéconomiques du Liban sont au rouge, Premier ministre par intérim, Hassan Diab, a rejeté, dans la journée du vendredi, l’appel lancé par le président Michel Aoun pour une session extraordinaire du cabinet ministériel pour régler la crise du carburant.

Et pour cause, la situation économique du pays ne s’améliore pas. Le dollar échangé sur le marché noir à environ 20 000 livres pour un dollar, contre un taux de change officiel de 1 510 livres pour un dollar. Le taux d’inflation a atteint en juillet dernier les 100 %, tandis que le taux de chômage devrait se hisser à 41,4 % au terme de l’année 2021.

La pays risque la banqueroute !

De son côté, la Banque du Liban a annoncé, mercredi dernier, qu’elle avait complètement cessé de subventionner l’importation de carburants, et a déclaré qu’elle allait commencer à assurer les crédits nécessaires pour les importer en fonction du prix du marché en dollars.

La suspension des subventions à l’énergie ont, de facto, engendré une hausse des prix de certains produits alimentaires essentiels, à l’image du pain. Plus édifiant encore, la crise a atteint un tel niveau que certaines familles se sont résignées à utiliser des chiffons ou des couches bébés comme substitut aux serviettes hygiéniques dont le prix est devenu inabordables. 

Les réserves de change dont dispose le pays ont fondu comme neige au soleil. Selon les déclarations du gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riad Salameh, “ils ne dépassent pas les 14 milliards de dollars en plus des 20 milliards de dollars d’actifs étrangers“.

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