Le gouvernement marocain offre un cadre incitatif et attractif via le statut « Zone Franche » et des aides à l’installation à hauteur de 10% du montant total de l’investissement. Les entreprises y bénéficient (à l’export seulement) d’une exemption d’impôts sur les sociétés pendant 5 ans, puis d’un taux réduit à 8,75%, d’une exonération de TVA, ainsi que du libre rapatriement des bénéfices.
Le secteur aéronautique au Maroc s’enrichit d’un nouveau venu, le spécialiste français de canalisations aéronautiques Tecalemit Aerospace Group. Installé en Tunisie depuis cinq ans, ce groupe va investir dans le parc industriel de Midparc de Casablanca dans une usine de fabrication de canalisations pour l’aéronautique mi-2016, selon L’Usine Nouvelle.
« Partenaire du Gimas, de la société Midparc et de l’IMA, notre usine prévue en 2016 s’étalera sur une surface de 2.000 m² pour un investissement en machines de 2 millions d’euros et emploiera près de 40 personnes en vitesse de croisière », a déclaré à ce site internet spécialisé dans les informations industrielle Thierry Colcombet, président de Tecalemit Aerospace, rencontré lors du Salon du Bourget.
Que ce soit dans l’aviation civile et militaire, l’aviation générale, les hélicoptères, les missiles ou les lanceurs spatiaux, le groupe français propose ses canalisations souples et rigides pour l’ensemble des donneurs d’ordre de l’aéronautique à l’instar de Safran, Airbus, Eurocopter, Dassault aviation MBDA ou Liebherr. « Nous avons la chance d’avoir un portefeuille clients diversifié et assez bien équilibré dans tous les métiers de l’aéronautique » fait remarquer Thierry Colcombet à l’Usine nouvelle.
Selon L’Usine nouvelle, en Tunisie, Tecalemit Aerospace effectue de l’usinage de pièces qui sont assemblées en France. Au Maroc, il compte fabriquer des pièces finies en canalisations rigides qui seront livrées depuis le site de Midparc, soit directement dans le tissu aéronautique local marocain, soit en France pour y être assemblées dans des systèmes complets, précise encore Thierry Colcombet.
Un cadre réglementaire incitatif
Tecalemit Aerospace rejoint dans la zone franche à vocation aéronautique Midparc d’autres acteurs du secteur à l’image de Bombardier, Eaton, NSE, Innovelec, Ateliers de Haute Garonne et Goam. Le taux de remplissage du Midparc est aujourd’hui de 28%. Il devrait passer à 50% à la fin 2015, 60%, fin 2016 et 70% fin 2017, selon Aref Hassani directeur général du Midparc, et ce, au fur et à mesure de la concrétisation des contacts avec des entreprises désireuses de s’y installer.
Le gouvernement marocain offre un cadre incitatif et attractif via le statut « Zone Franche » et des aides à l’installation à hauteur de 10% du montant total de l’investissement. Les entreprises y bénéficient (à l’export seulement) d’une exemption d’impôts sur les sociétés pendant 5 ans, puis d’un taux réduit à 8,75%, d’une exonération de TVA, ainsi que du libre rapatriement des bénéfices. Les activités réalisées sur le marché marocain sont, elles, soumises à la fiscalité de droit commun.
200 millions de dollars pour le canadien Bombardier
Le canadien Bombardier a, à titre d’exemple, installé une usine de composants aéronautiques située sur la zone franche Midparc en octobre 2014. Son site de production s’étend sur 9.000 m² et selon L’Usine Nouvelle, il dispose d’un second terrain viabilisé mitoyen, dans la perspective prochaine de deux extensions.
Au total, Bombardier a acheté 55.000 m² de terrains industriels au sein de la zone franche d’exportation Midparc. Bombardier Aéronautique a annoncé vouloir y investir quelque 200 millions de dollars en matériel, en immeubles et en coûts de démarrage à l’horizon 2020.