Suite à la récente annonce faite par Abdelmadjid Tebboune concernant la création d’un Conseil national de l’énergie, l’économiste et expert international Abdelmadjid Mebtoul a fait une série de recommandations allant dans le sens de la future politique énergétique du pays, parmi lesquelles le recours à l’option du pétrole et gaz de schiste dès 2025.
Selon Mebtoul, « cette solution pourrait procurer un profit moyen où l’Algérie possède le 3e réservoir mondial selon des études (internationales), dirigées par l’expert international et introduites dans la loi des hydrocarbures du pays. »
En évoquant cette « alternative » l’économiste jette de nouveau un pavé dans la mare, après les remous suscités par les dernières déclarations officielles en la matière, notamment de la part du président de la République. En effet, loin d’être convaincus par la nécessité d’aller vers l’exploitation des ressources dites non-conventionnelles, bon nombre d’experts algériens, dont l’actuel ministre de la Transition Énergétique, Chems Eddine Chitour, ont à maintes reprises critiqué cette option, en lui préférant les énergies renouvelables (EnRs).
Justement, Abdelmadjid Mebtoul en fait un axe stratégique pour l’Algérie, notamment avec « le primat de l’hydrogène entre 2030 et 2040.» Pour rappel, le gouvernement a récemment annoncé le lancement du méga projet solaire baptisé « Tafouk1 ». Il permettra la construction de plusieurs centrales solaires photovoltaïques qui afficheront une capacité combinée de 4 000 MW. Le projet pourra coûter jusqu’à 3,6 milliards de dollars à l’État, soit environ 390 milliards de dinars algériens.
Autre solution « court-termiste » proposée par Mebtoul, l’amélioration de l’efficacité énergétique par une nouvelle politique des prix, notamment en ce qui concerne le gaz. Un choix résolument « libéral », qui risque fort de se heurter aux exigences sociales du pays.
Enfin, l’expert préfère miser encore sur les ressources conventionnelles, qui selon lui, occuperont encore pour 10 à 15 ans une, part importante dans bouquet énergétique de l’Algérie, à condition d’orienter le curseur sur l’investissement en amont.
« L’Algérie compte construire sa première centrale nucléaire en 2025 pour faire face à la demande d’électricité galopante », affirme Abderrahmane Mebtoul, cité par le site Afrik21. Selon le spécialiste, l’institut de génie nucléaire pourra former des ingénieurs et des techniciens qui seront chargés de faire fonctionner la future centrale nucléaire, ajoute la même source.