Depuis la suspension d’une partie de leur activité, en raison de l’épidémie du Covid-19, les chauffeurs de taxis vivent une situation de précarité sans précédent et une bonne partie de cette catégorie professionnelle est passée sous le seuil de pauvreté.
Dimanche dernier, les chauffeurs de taxis ont de exprimé de plus belle leur désarroi en organisant des manifestations à travers le pays, notamment à Constantine, où, plus de 300 chauffeurs de taxis ont rallié le mouvement de protestation, organisé à l’initiative de l’Union Générale des commerçants algériens. Ils ont réclamé une solution urgente de la part des pouvoirs publics pour leur permettre de reprendre leur activité.
Toutefois, l’UGTA, forte de ses 241 000 chauffeurs affiliés à travers le territoire national, et qui pourtant a posé le problème de la rareté des licences, s’est démarquée de la dernière montée au créneau des chauffeurs de taxis. En effet, le Syndicat des « chauffeurs taxi» et transporteurs (UGTA) a pondu le 6 décembre dernier un communiqué dans lequel il a fait part de ses réserves quant au mouvement de protestation.
« Après concertation avec les membres de la commission, les secrétaires de wilayas et syndicalistes, notre syndicat n’adhère pas à l’action de protestation annoncée pour le 6 décembre ». « Notre fédération a fait part de nos préoccupations aux autorités et préférons poursuivre notre lutte en vue de défendre nos droits et ce par la voie du dialogue tant que les portes du dialogues demeurent ouvertes. » Poursuit le communiqué, qui dénonce une décision unilatérale dans le recours à la manifestation ainsi que le non respect des règles d’hygiène et de sécurité en organisant de tels rassemblements.
La puissante fédération des transporteurs, section UGTA, se désolidariserait-elle des chauffeurs de taxis ?