Tunisie : appel à la mobilisation ce dimanche contre la détention de Bhiri - Maghreb Emergent

Tunisie : appel à la mobilisation ce dimanche contre la détention de Bhiri

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Un appel à manifester dimanche 6 février en cours, au centre de Tunis, contre la « détention forcée du député et ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, a été lancé par les activistes de la campagne « Citoyens contre le coup d’Etat ».

Dans un communiqué publié sur la page Facebook du mouvement, les membres de ce collectif dénoncent ce qu’ils qualifient de « coup d’état  » et de « persécutions sécuritaires » contre des activistes et des bloggeurs.

Ils ont, par la même occasion, exprimé leur soutien au Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), tout en condamnant le « harcèlement des juges et les atteintes à l’indépendance de la Justice ».

Les membres de la campagne rappellent que ce rassemblement de protestation coïncide avec la commémoration de l’assassinat du leader de gauche Chokri Belaid.

« Ce sera l’occasion aussi de réaffirmer la nécessité de révéler la vérité sur tous les crimes terroristes qui ont visé la révolution et le processus d’édification démocratiques », lit-on dans le communiqué.

La Tunisie est en proie à une crise politique depuis que le chef de l’Etat avait décidé le 25 juillet dernier de révoquer le Chef du gouvernement Hichem Mechichi, de geler les pouvoirs du Parlement pour une durée de 30 jours, et de lever l’immunité des députés dans le cadre de mesures d’exception. Kaïs Saïed avait également annoncé qu’il s’arrogeait le pouvoir exécutif avec l’aide d’un gouvernement dont il désignera le chef et a procédé dans les jours suivants à une série de limogeages de ministres et de hauts responsables dans l’appareil de l’Etat.

Le Président tunisien avait décidé de supprimer l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi, de légiférer par décrets présidentiels et d’exercer le pouvoir exécutif avec l’aide d’un gouvernement, alors que des observateurs et des parties politiques estiment que les nouvelles dispositions présidentielles constituent « un coup d’État contre la Constitution ».

R.I./Agences

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