L’armée et la garde nationale tunisienne évoquent l’existence d’une cellule terroriste dans la région d’Ain Drahem, près de la frontière algérienne (gouvernorat de Jendouba) suite à la découverte le 6 juin dernier d’un abri que cette cellule utilisait, selon des sources sécuritaires citées par Tunis Afrique Presse.
Les unités de l’armée et de la garde nationales tunisiennes ont découvert le 6 juin dernier, dans les environs du village de Tbeiniya (Aïn Drahem, près de la frontière algérienne), une cache qui aurait récemment été utilisée par des éléments armés. C’est ce que rapporte Tunis Afrique Presse (TAP) citant une « source sécuritaire » du gouvernorat de Jendouba dont dépend cette localité.
Selon cette source, l’abri naturel, découvert à la suite d’une vaste opération de ratissage, a été utilisé récemment par une cellule de l’organisation salafiste interdite Ansar al charia.
Il est à souligner que les informations concernant l’activité terroriste publiées en Tunisie restent souvent distillées par les seules sources sécuritaires et sont rarement recoupées auprès d’autres sources.
« Contrôler les voies entre la Kroumirie et le mont Chaambi »
Les forces de sécurité tunisiennes ont déclenché le 6 juin un ratissage au niveau du mont Ouerghi, dans le gouvernorat du Kef (au sud du gouvernorat de Jendouba), avait rapporté le même jour l’agence TAP citant également « des sources sécuritaires ».
Selon ces sources, des « hélicoptères et l’artillerie lourde » ont été employés dans ce ratissage entant dans le cadre d’opérations de contrôle des « chaînes de montagnes reliant la Kroumirie (gouvernorats de Jendouba et Beja et une parie du gouvernorat de Bizerte, NDLR) au mont Chaâmbi (gouvernorat de Kasserine, NDLR), en passant par jebel Ouerghi ».
Pour rappel, depuis plus de deux ans, l’armée tunisienne tente de déloger des éléments armés qui, selon elle, ont élu refuge au mont Chaâmbi, situé à 20 kilomètres de la ville de Kasserine, près de la frontière algéro-tunisienne. Plusieurs militaires ont été blessés dans des explosions de mines, ont indiqué à plusieurs reprises des bilans officiels.