Pour la Banque Centrale de Tunisie (BCT), le rythme de l’activité économique reste en deçà des attentes et ne répond pas aux aspirations du pays, notamment en matière de création d’emplois et de maîtrise des équilibres financiers globaux.
Dans un communiqué sanctionnant la réunion de son conseil d’administration tenu le 26 mars dernier, la Banque centrale de Tunisie (BCT) prévoit un taux de croissance de l’économie tunisienne en 2014 de 2,8%.
Le rythme de l’activité économique, indique la BCT dans ce communiqué publié aujourd’hui jeudi, reste « en deçà des attentes » et ne répond pas aux aspirations du pays, notamment en matière de création d’emplois et de maîtrise des équilibres financiers globaux. Ce sont ces constats qui ont l’amenée, explique-t-elle, à revoir ses prévisions de croissance pour 2014 de 3,5% à seulement 2,8%.
La BCT souligne que le déficit du compte courant s’est accru de 0,3% au cours des deux premiers mois de l’année pour s’établir à 1,2% du PIB, soit à près de 710 millions de dollars américains. Cette augmentation résulte principalement, selon elle, du solde commercial qui a enregistré une hausse des importations énergétiques et des produits alimentaires contrastant avec le ralentissement des exportations.
Les avoirs nets en devises restent stables à 11,475 milliards de dinars tunisiens, couvrant 103 jours d’importations à compter du 25 mars, contre 11,219 MTD et 105 jours à la même date en 2013. Ce niveau de réserves de change renseigne néanmoins sur la fragilité de la machine manufacturière tunisienne qui n’arrive pas à se relancer, induisant une accélération des importations.
Quant à l’inflation son rythme, souligne la BCT, est en légère baisse. En février 2014, l’indice général des prix à la consommation a enregistré un taux de 5,5%, en glissement annuel, contre 5,8% le mois passé. Et, celui de l’inflation de base, c’est-à-dire hors les prix des produits administrés et frais, est passé de 6,3 % en janvier à 6,2 % en février.
Concernant l’évolution de l’activité du secteur bancaire, le communiqué de la BCT relève « une hausse du rythme d’évolution de l’encours des dépôts au cours des deux premiers mois de 2014 (2,2% contre 0,4% un an plus tôt) qui a concerné principalement les comptes à terme, alors que les concours à l’économie ont évolué, au cours de la même période, à un rythme lent par rapport à celui enregistré au cours des deux premiers mois de l’année 2013 (0,8% contre 1%), ce qui illustre la faiblesse de l’effort d’investissement ».