La contribution de l’activité touristique tunisienne au produit intérieur brut (PIB) devrait atteindre 14,2% en 2019, peut-on lire dans le rapport d’une étude en la matière, dont les résultats ont été publiés mardi par le bureau d’études internationales KPMG.
La contribution du secteur du tourisme est estimée à 13,8% du PIB pour l’année 2018, contre des prévisions de 6,72%, selon la même source.
Le document met en relief « l’impératif de ne pas se contenter des effets directs du tourisme lors du calcul des indicateurs, mais également de ceux indirects, pour déterminer le positionnement du secteur dans l’économie nationale ».
D’après des analystes du KPMG, présents à une conférence à Tunis, l’objectif est de faire bénéficier aux professionnels d’un « tableau de bord » leur permettant d’observer les évolutions et l’efficience du secteur.
« Les effets indirects liés au tourisme concernent la valeur des investissements réalisés dans les domaines des voyages, du tourisme, des dépenses publiques consacrées au secteur, ainsi que les prestations médicales offertes aux étrangers, le transport et le commerce de détail », a souligné le directeur des études au bureau KPMG, Sofiene Ben Aissa.
Selon lui, « la contribution directe du secteur du tourisme au PIB est calculée d’habitude par l’Institut national des statistiques (INS), en mesurant la somme des valeurs ajoutées réalisées par les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et des cafés, excluant les autres domaines liés directement au tourisme et ayant des valeurs ajoutées concernées par les normes internationale tels que le transport, les agences de voyage, les services culturels et de loisirs ».
Dans ce sens, Ben Aissa regrette que la méthode adoptée ne reflète pas la valeur réelle de la contribution de la résidence des touristes dans la contribution au secteur, « d’autant plus qu’elle ne tient pas compte de la location des maisons et surestime la valeur ajoutée des restaurants, car aucune différentiation n’est faite entre les restaurants et cafés touristiques et ceux qui ne le sont pas ».
Pour l’expert tunisien, il sera sage de mettre en place un mécanisme de calcul dédié aux sous-secteurs et de l’adopter dans la planification financière en rassemblant toutes les composantes du secteur touristique dont les hôtels, les cafés, les restaurants, le transport et les agences de voyages, pour ainsi faire ressortir la valeur ajoutée globale du secteur, qui emploie 9,4% de la population active.
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