Deux accords de prêts ont été signés jeudi par la Tunisie avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) pour le financement d’une centrale électrique de plus 430 MW à Radès et le renforcement d’infrastructures de contrôle d’inondations dans le bassin de Medjerda.
Deux accords de prêts pour une valeur de 750 millions de dinars (MD – environ 321 millions d’euros) ont été signés, jeudi, à Tunis, entre la Tunisie et l’agence japonaise de coopération internationale (JICA). Le premier prêt, qui s’élève à 160 MD, servira à financer le projet de contrôle des inondations d’Oued Medjerda. Ce projet a pour objectif de renforcer les infrastructures de contrôle des inondations dans le bassin de Medjerda afin d’améliorer les conditions de vie des habitants. Quant au deuxième prêt (590 MD), il permettra de financer le projet de «construction de la centrale électrique à cycle combiné à Radès », qui aura une capacité de production variant entre 430 et 500 Mégawatt. L’objectif est d’augmenter l’approvisionnement en électricité en Tunisie, tout en réduisant les émissions de dioxyde de carbone, et ce, afin de préserver l’environnement. Ce prêt sera remboursé sur une période de 40 ans, avec une période de grâce de 10 ans, moyennant un taux d’intérêt annuel de 0,6%. Après avoir mis en exergue la solidité des relations tuniso-japonaises, le ministre des affaires étrangères Mongi Hamdi a fait savoir, à cette occasion, qu’une troisième convention de prêt pour le financement du projet de dessalement de l’eau de mer à Sfax en plus de l’émission d’un emprunt obligataire sur le marché financier japonais seront annoncés à la fin de cette année. Pour sa part, M. Akihiko Tanaka, président de la JICA, dont il s’agit de la première visite en Tunisie, il a réaffirmé la détermination de cette institution «à rester toujours un partenaire actif pour la Tunisie et à soutenir davantage ses efforts de développement ». D’après lui, bien que la Tunisie a fixé la date d’organisation de ses élections législatives et présidentielles, «ce qui aura un impact très positif sur l’économie tunisienne», elle devra «toujours continuer à s’attaquer aux défis restant à relever, en particulier ceux portant sur l’emploi et la réduction des disparités régionales».
Développement des ressources humaines
En réponse à une question de l’agence TAP sur les secteurs de priorité pour la JICA en Tunisie, M.Tanaka a notamment cité les projets d’infrastructure et la mise en place des équipements pour l’approvisionnement en eau potable, notamment dans les zones rurales, outre les interventions en cas de désastres naturels. Cependant, a-t-il ajouté, l’accent est dorénavant mis sur le développement des ressources humaines en vue de contribuer à l’industrialisation du pays. M. Rachid Ben Daly, président directeur général de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) a déclaré, de son côté, à l’issue de la cérémonie de signature que le projet de réalisation de la centrale électrique à cycle combiné à Radès s’inscrit dans le cadre d’un programme cohérent visant à consolider la capacité de production de la STEG afin de faire face à la demande croissante d’électricité qui atteint 6% par an. Il a indiqué que la première turbine de la centrale entrera en exploitation au cours de l’été 2017 et le cycle combiné débutera, quant à lui, pendant la saison estivale de 2018. Il y a lieu de rappeler que depuis 1975, date de son installation en Tunisie, la JICA a contribué à 39 projets dont 12 sont en cours (non compris les deux nouveaux projets précités) et ce, pour un montant d’environ 4000 millions de dinars.