Les indicateurs économiques du pays depuis le début de l’année 2018 augurent d’une relance, selon le chef du gouvernement.
Lors d’une séance d’audition à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à Tunis, tenue vendredi, le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed a indiqué que parmi les principaux soucis du gouvernement figure particulièrement la situation délicate de la finance publique de l’Etat, une donne qui devient de plus en plus « insupportable », selon lui.
« L’ensemble de la dette auprès des entreprises publiques a atteint jusqu’à présent quelque 6.500 millions de dinars (soit environ 2.719 millions de dollars), une enveloppe qui aurait dû être injectée dans le budget d’Etat conçu pour le développement du secteur de la santé, l’éducation, la formation et le développement régional », a-t-il regretté, rapporte l’agence Xinhua.
Toutefois, le chef du gouvernement tunisien a souligné que es indicateurs économiques du pays depuis le début de l’année 2018 augurent d’une relance. Les exportations tunisiennes ont cru de 40%, a fait savoir M. Chahed, ajoutant que le secteur touristique table pour l’année en cours sur 8 millions de touristes et une croissance de 25% en recettes touristiques, avec un taux de réservation de 100% pour cet été.
Réanimer l’économie
« Mis à part la lutte contre le terrorisme, notre défi majeur n’est autre que la réanimation de l’économie nationale qui piétinait voire même se paralyse, ce qui nous a exigé une série de mesures urgentes et un plan de réformes structurelles dans presque tous les domaines », a souligné le chef du gouvernement.
Fruit d’un processus politique national intitulé « Acte de Carthage », signé en 2016 par les différentes parties politiques, le gouvernement d’union nationale de Youssef Chahed a préparé une feuille de route, baptisée « Plan national économique et social à l’horizon 2020 ».
Selon ce dossier, pour sortir de l’actuelle crise socioéconomique, le gouvernement tunisien mise sur trois axes majeurs à savoir la consolidation de la relance économique via des réformes structurelles à moyen-terme, le renforcement de l’intégration sociale ainsi que la stimulation de l’employabilité.