Les statistiques de la publiées par l’Agence de Promotion de l’Investissements extérieur (FIPA), font ressortir que les Investissements directs étrangers (IDE), bien qu’en baisse (-5,8%) en 2014, le secteur de l’énergie demeure le plus grand bénéficiaire.
Le secteur de l’énergie s’est accaparé plus de 54 % des Investissements directs étrangers en 2014, selon les dernières statistiques rendues publiques par l’Agence de Promotion de l’Investissements extérieur (FIPA). Sur les 1,7 milliards de Dinars des flux d’IDE enregistrés durant l’année 2014, 930 millions sont allés vers le secteur de l’énergie. Ce montant a, cependant, enregistré une baisse de 13,7 % par rapport à 2013.
Les statistiques montrent également que les IDE durant les quatre dernières années ont concerné surtout le secteur énergétique, conformément à la volonté du gouvernement d’aller vers l’indépendance énergétique. Le ministre de l’industrie, de l’énergie et des mines, Kamel Ben Naceur a prôné l’intensification des investissements dans les énergies fossiles et l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique pour faire face à la demande accrûe en énergie, laquelle dépasserait la barre de cinq millions de Tep.
Lors d’un débat, tenu à la mi-janvier à Tunis, à l’initiative de l’ATUGE (association tunisienne des grandes écoles), Ben Naceur a souligné que le gaz constitue une énergie alternative pouvant relever les défis auxquels devra faire face le pays à long terme. Avant de révéler que les pouvoirs publics sont en train d’investir dans des projets de gaz au sud du pays, notamment dans les gouvernorats de Tataouine, Médenine et Gabès.
Accélérer l’adoption des lois du secteur énergétique
L’ex-chef du gouvernement, Mehdi Jomaa avait appelé en septembre dernier à accélérer l’adoption des lois du secteur énergétique pour attirer davantage d’investisseurs étrangers. « La non adoption des lois concernant le secteur énergétique, ne sert pas l’intérêt du pays (…) mais envoie plutôt des signaux négatifs aux investisseurs étrangers et notamment à ceux qui opèrent en Tunisie, surtout si on les accuse de corruption et les qualifie de vampires », avait-il confié à la TAP.
Mehdi Jomaa avait réagi à la lourdeur dans l’attribution des permis d’exploration qui doit passer par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). D’ailleurs le nombre de permis octroyés a baissé à 38 (permis d’exploration et de prospection), contre 45 permis en 2013. Aussi, le taux de réalisation des investissements dans le domaine de la prospection et de la production des hydrocarbures n’a pas dépassé 178 millions de dollars à fin novembre dernier, soit moins d’un quart des investissements programmés en 2014.
La Tunisie dispose, selon les chiffres du ministère de l’Energie, de réserves prouvées de pétrole brut de l’ordre de 450 millions de barils et 81 milliards de m3 de gaz naturel. Elle dispose également des réserves de gaz de schiste que le gouvernement compte « évaluer ».