La Tunisie a importé, depuis le début de l’année courante, de l’énergie moyennant 760 millions de dollars, des céréales pour un coût de 120 millions de dollars et des médicaments pour 100 millions de dollars.
La baisse continue des avoirs en devises, qui se situent au niveau de 76 jours d’importation, à la date du 19 mars courant, contre 102 jours durant la même période de l’année écoulée, est due à plusieurs facteurs, dont notamment au choix fait par le gouvernement de constituer des stocks de blé, de pétrole et de médicaments, pour plusieurs mois surtout que les prix de ces produits connaissent une hausse constante à l’étranger, ce qui permettra d’éviter une inflation importée. C’est ce qu’a indiqué le directeur de la trésorerie à la Société tunisienne de banque (STB), Oussama Mellouli, cité par l’agence TAP. “C’est une première en Tunisie de constituer des stocks de ces matières. D’habitude, nous achetons nos besoins tout au long de l’année”, a-t-il expliqué.
Pour rappel, le directeur du Contrôle et de l’analyse des marchés à la Banques centrale de Tunisie (BCT), Mohamed Skima, avait annoncé, récemment, que la Tunisie a importé, depuis le début de l’année courante, de l’énergie moyennant 760 millions de dollars, des céréales pour un coût de 120 millions de dollars et des médicaments pour 100 millions de dollars.
A cela s’ajoute le fait que la Tunisie ne dispose pas d’une activité drainant de devises tout au long de l’année, mais plutôt de quelques secteurs saisonniers dont le tourisme, et quelques produits agricoles en l’occurrence l’huile d’olive, les dattes, les agrumes…
Oussama Mellouli a relevé qu’au cours de cette période, nous sommes en phase de “stand up”, en attendant la nouvelle saison d’exportation de l’huile d’olive, assurant que la situation des réserves en devises s’améliorera dans les deux prochains mois.
Evoquant la dépréciation du dinar, Mellouli a estimé que le taux de change reflète le rapport de force entre notre économie et le reste des économies dans le monde, particulièrement l’économie de la zone européenne (pour l’euro) et l’ensemble des pays utilisant le dollar américain.
Et vu que notre système de production est bloqué et que nous optons de plus en plus pour l’importation alors que les exportations sont en-deçà des estimations, le rétablissement de notre dinar est irréalisable à l’heure actuelle, a-t-il dit.