Le remaniement ministériel, récemment annoncé, a enfreint la Constitution, notamment l’article 92, a souligné lundi le président tunisien Kaïs Saïed, cité par la présidence de la République.
M. Saïed a fait ces remarques en marge d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, dédiée à la situation sanitaire ainsi qu’à la crise politique que traverse la Tunisie, actuellement, a indiqué la présidence.
La présidence tunisienne a évoqué « plusieurs défaillances de procédure », selon la même source.
« Certains noms proposés sont impliqués dans des affaires de conflit d’intérêts et dans des affaires de corruption (…) ces candidats ne pourraient pas prêter serment », a insisté le président Saïed.
« Le serment n’est guère une procédure formelle, mais plutôt une formalité fondamentale », a-t-il souligné.
Dans le même contexte, le président Saïed a exprimé son mécontentement quant à l’absence de femmes sur la liste des ministres proposés au remaniement : « la femme est capable d’assumer pleinement sa responsabilité et en est capable de donner et de prononcer la parole de la vérité ».
A noter que le remaniement proposé par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, implique le changement de plus de dix membres de son cabinet, lequel devra être examiné mardi par l’Assemblée nationale.