L’UE a confirmé son intérêt pour le programme énergétique marocain à partir du solaire en libérant un don de 465 millions de dirhams (43 millions d’euros) devant servir au financement de la construction du complexe solaire »Noor3 », en fait la troisième centrale thermo-solaire, construite au Maroc. Ce programme est censé permettre à ce pays d’économiser 1 million de tonnes équivalents pétrole (TEP) de combustibles par an et d’éviter l’émission de 5,3 millions de tonnes de C02.
La seconde phase du programme solaire marocain, avec la réalisation des centrales Noor II et Noor III, dans le sud du Maroc, à Ouarzazate, est entrée dans une phase active avec le financement de ce projet, dont le montant global est de 17 milliards de dirhams, soit environ 1,5 milliards d’euros. Jeudi dernier, l’UE a confirmé son intérêt pour ce projet en libérant un don de 465 millions de dirhams (43 millions d’euros) devant servir au financement de la construction du complexe solaire »Noor3 », en fait la troisième centrale thermo-solaire, construite au Maroc, à concentration à tour solaire d’une capacité d’environ 150 MW.
»Ce don constitue un levier pour avoir un financement complet des projets solaires du Maroc, qui emploient des technologies très avancées, et développer l’intégration dans les marchés maghrébins de l’énergie et la connexion de ces marchés avec l’UE », a estimé le commissaire européen au Climat et l’Energie Miguel Arias Canete, selon lequel »l’UE accompagne ainsi le programme solaire marocain qui vise à développer 2.000 MW à l’horizon 2020 ».
C’est la troisième contribution financière (Facilité d’investissement pour le voisinage, FIB) de l’UE pour le programme solaire marocain après les complexes solaires Noor I (plus de 330 MDH) et Noor II (plus de 440 MDH), portant l’encours à 1,235 milliard de dirhams.
La centrale NOOR III sera développée à Ouarzazate, célèbre pour ses studios de cinéma, en utilisant une nouvelle technologie thermo-solaire (CSP) avec une puissance comprise entre 100 et 150 MW.
Un projet coûteux
C’est en janvier dernier que l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (MASEN) avait annoncé avoir sélectionné le groupement composé du Saoudien Acwa Power (chef de file) et du groupe espagnol Sener pour la construction simultanée des centrales solaires Noor II et Noor III à Ouarzazate.
Ces deux centrales font suite à la phase I du projet, et doivent coûter 2,67 milliards de dollars. Le même groupement saoudo-espagnol s’est vu confier également l’exploitation de la centrale »Noor III ».
Le plan solaire adopté par le Maroc devrait lui permettra d’économiser 1 million de tonnes équivalents pétrole (TEP) de combustibles par an et d’éviter l’émission de 5,3 millions de tonnes de C02.
Ce plan prévoit par ailleurs une capacité de production d’énergie solaire de 2.000 mégawatts d’ici 2020, à travers les sites de Ouarzazate, Ain béni Mathar, Foum Loued, Boujdour et Sebkhat Tah, au Sahara Occidental, territoire sur lequel la souveraineté marocaine n’est pas reconnue par la communauté internationale et où il existe un mouvement indépendantiste depuis les années 1970.
L’investissement global pour le plan solaire du Maroc est de 2,67 milliards de dollars, soit environ 2,5% du PIB du royaume »pour une capacité électrique qui restera toutefois assez modeste, 350 MW, soit l’équivalent d’une seule grosse turbine à gaz », estime l site spécialisé dans les informations industrielle L’Usine Nouvelle.