Le journaliste du quotidien Echourouk Elyaoumi, Belkacem Haouam, a été placé jeudi 8 septembre en détention préventive par le juge d’instruction du tribunal de Husein-Dey, à Alger, après une plainte du ministère du Commerce.
Les faits de l’affaire reviennent à mercredi 7 septembre lors que le journal arabophone Echourouk a publié un article signé par le journaliste Belkacem Haouam et titré « Arrêt immédiat de l’exportation des dattes « Deglat Nour » algérienne ».
L’article a rapporté des éléments d’une réunion « tenue le 29 août dernier sur ordre du premier ministère, qui a réuni le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Kamal Rezig, des représentants du ministère de l’Agriculture, des douanes algériennes, des exportateurs de dattes et des membres de l’Agence nationale du commerce extérieur (ALGEX) ».
Les informations citées dans l’article en question ont été démentis et contestés, mercredi, dans un communiqué, par le ministère du Commerce et a réservé ainsi « son droit de poursuivre en justice le journaliste et son journal employeur ».
Jeudi, le journaliste a été convoqué par la police judiciaire et a présenté devant le procureur de la république, puis devant le juste d’instruction, qui l’a immédiatement placé en détention préventive. Selon des sources dans le journal, cités par Radio M, « le journaliste a été présenté devant le parquet et le juge d’instruction en l’absence d’un avocat ».
RSF exige la libération du journaliste
Ce vendredi, Reporter sans frontières a publié un communiqué sur son compte Twitter et « exige sa libération et rappelle que la Constitution algérienne dépénalise le délit de presse ».
#Algérie 🇩🇿 #BelkacemHaouam, journaliste au quotidien Echorouk, placé en détention après une plainte du ministère du Commerce pour un article lié à l’importation de dattes.
— RSF (@RSF_inter) September 9, 2022
RSF exige sa libération et rappelle que la Constitution algérienne dépénalise le délit de presse. pic.twitter.com/Tcost2BcHs