Sovac serait il devenu le fardeau dont Volkswagen voudrait se débarrasser ? La question mérite d’être posée, d’autant que les observateurs de l’univers automobile algérien avancent que le constructeur allemand Volkswagen serait à la recherche d’un nouveau partenaire en Algérie.
Bien des signes confortent cette assertion, notamment l’annonce, dernièrement, par le Groupe Bernard Hayot GBH, représenté en Algérie par sa filiale Saida Citroën, de sa volonté de représenter les marques du Groupe automobile allemand Volkswagen en Algérie, via Saida, une entreprise de droit algérien.
GBH a déposé à ce titre son dossier de candidature au siège de Volkswagen, à Wolfsburg, en Allemagne, en vue de cette acquisition. Le fait mérite d’être mentionné bien que l’on juge que Saida Citroën n’ait pas l’envergure nécessaire pour abriter dans son giron la riche gamme de véhicules du constructeur automobile allemand.
L’autre indice de la position de réserve qu’adopte Volkswagen vis-à-vis de son représentant en Algérie est le départ du personnel étranger déployé au niveau de l’usine SOVAC Algérie Production, chargé de l’encadrement des activités sur le sol algérien.
Les expatriés en poste dans cette usine ont quitté, depuis longue date, l’unité de production implantée à Relizane, suite au blocage des kits CKD/SKD destinés à l’industrie automobile. Leur départ, rapporté, alors, par la presse spécialisée, a précédé d’à peine quelques mois l’arrestation du PDG de Sovac, Mourad Oulmi en juin 2019.
A priori, Volkswagen, semble prendre ses distances par rapport à son représentant Sovac, éclaboussé par les affaires politico financières, et encore aux prises avec la justice algérienne.
Echaudé par le scandale du Dieselgate en 2015, Volkswagen envoie en 2020 et à la faveur du cas Algérie, un signal fort, à savoir celui de respecter le serment prêté par ses nouveaux patrons, lequel consiste à « appliquer les règles de gouvernance les plus strictes au sein du groupe. »
Rappelons que le Dieselgte ou ce qui fut « l’affaire Volkswagen » avait été suivie par un tapage médiatique qui a entraîné la démission du président du directoire du groupe automobile allemand, Martin Winterkorn en 2015. Rien n’est encore joué dans l’univers automobile algérien, où, les appétits s’aiguisent sur le marché de la distribution.