La question de l’hébergement local des données pour les startups algériennes ne convainc pas.
Selon le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’économie de la connaissance et des Start-ups, Yacine Mehdi Oualid, « il ne serait pas prudent de dire que toutes les start-ups doivent héberger leurs données en Algérie », en raison de la qualité de l’infrastructure algérienne en termes d’hébergement de données.
Intervenant lundi dans l’émission « Droit au Débat » lancé sur YouTube par la start-up algérienne Légal-Doctrine, le ministre délégué a souligné que « beaucoup de Startups dépendent de services étrangers » pour assurer le fonctionnement de leurs applications.
Pour le ministre, il n’est pas judicieux « d’aller demander aux startups de trouver une alternative d’hébergement algérienne, au moment où des géants du web s’accaparent le marché ». Et de souligner également que cette disponibilité à l’internationale, « n’empêche pas d’avoir la volonté d’améliorer l’infrastructure algérienne. « Nous avons besoin d’améliorer la disponibilité des Datacenters aux normes internationales », concède-t-il.
D’autre part, le ministre avoue que « l’Algérie n’a pas la capacité d’offrir des datacenters qui assure un maximum de protection des données et c’est un retard à rattraper ».
Sur ce point, il convient de noter que la prise de position du ministre transige avec le décret exécutif fixant les modalités d’exercice de l’activité d’information en ligne paraphé par le premier ministre Djerad et publié au Journal officiel en décembre 2020, qui oblige « un hébergement exclusif, physiquement et logiquement en Algérie, avec une extension du nom de domaine « .dz ».
Label et financement
Tout en évoquant le manque de mécanismes de financement des startups, le ministre délégué a souligné dans ce contexte le lancement de l' »Algerian Startup Fund », un outil réservé aux porteurs de projets ayant obtenu le label « Startup ».
La particularité ce fonds de financement public, c’est que le startuper, une fois inscrit dans la base de donnée startup.dz, sera directement sollicité pour un financement. Il a rappelé à cette occasion que le fonds a déjà organisé des entrevues avec les premières startups labellisées pour évaluer leurs besoins en financement.
Le prochain challenge selon Yacine Mehdi Oualid serait d’inciter les fonds privés à investir plus dans les startups. « Un ensemble de mesures est entrain d’être mis en place dans ce sens », a-t-il précisé.