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Bourse d’Alger : l’introduction de la BDL et de Djezzy se fait attendre

People walk past the Algeria Stock Exchange in Algiers March 13, 2012. Algeria's stock market has long resembled its economy: overegulated, uncompetitive and performing well short of its potential. So the country's plans to allow foreign money into the market may herald wider economic change. Picture taken March 13, 2012. To match Feature ALGERIA-EXCHANGE/ REUTERS/Louafi Larbi (ALGERIA - Tags: BUSINESS) - GM1E83E1RJH01

Début juillet, la Banque de Développement Local (BDL) clôturait l’exercice 2023 « avec une performance financière solide, marquée par des indicateurs positifs qui dénotent de la santé financière de l’institution et de sa capacité à relever les défis économiques ».

Avec un bénéfice net de 17 milliards de dinars en 2023, la BDL réalisait une hausse de 200% de son bénéfice par rapport à 2022. Tout concourait donc à en faire la prochaine entreprise cotée en Bourse après l’intégration du CPA en janvier dernier. Mais ce 30 novembre, elle se fait devancer par Mustachir, une start-up de consulting en ligne.

Le dossier de la banque tarde ainsi à obtenir l’autorisation du Conseil de Participation de l’Etat (CPE) et le visa de la COSOB. Ce retard dans le processus d’introduction en bourse peut être attribué à un cadre administratif contraignant, où les délais d’approbation ne sont pas clairement définis. Malgré cela, M. Y. Benmouhoub, directeur de la Bourse d’Alger, a indiqué que la BDL rejoindra le marché boursier à la fin de l’année.

Un marché financier peu dynamique

La BDL devrait faire son entrée en bourse accompagnée de Djezzy, l’opérateur de téléphonie mobile également attendu sur la place d’Alger avec un niveau d’ouverture du capital similaire, soit 30%. Cette double introduction pourrait attirer une nouvelle vague d’investissements dans un contexte où les entreprises publiques doivent moderniser leur fonctionnement et leur gestion, notamment pour instaurer une meilleure gouvernance.

Les retards d’entrée en bourse renforcent tout de même l’image d’un système financier grippé. Pour stimuler l’intérêt des investisseurs et attirer les entreprises à la Bourse autrement que par les injonctions administratives, les verrous doivent sauter. L’accroissement significatif du marché boursier attendu à partir de l’année prochaine en est tributaire.

Stimuler la Bourse

L’augmentation à 15 entreprises cotées dans les douze mois à venir pourrait pourtant stimuler non seulement l’activité boursière, mais aussi renforcer la confiance des investisseurs locaux et étrangers. Cela pourrait également favoriser une meilleure allocation des ressources financières dans l’économie nationale.

Djezzy, avec ses résultats financiers solides et ses investissements continus dans l’infrastructure technologique, est bien positionné pour attirer les investisseurs. En 2023, l’opérateur a enregistré un chiffre d’affaires total de 102,4 milliards de dinars, avec une augmentation notable du nombre d’abonnés et des investissements dans l’extension du réseau.
L’entrée conjointe de la BDL et de Djezzy sur le marché boursier est en tout cas très attendue. Ces deux opérations seront le ballon de sonde pour les investisseurs privés. Les capitaux qu’ils injecteront, ou non, décideront du sort de la Bourse d’Alger.

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